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  • The Man Who Loved Pride and Prejudice d'Abigail Reynolds

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    Abigail Reynolds, austenerie, Jane Austen, Jane Austen france, the man who loved pride and prejudice, Orgueil et Préjugés, darcy, réécriture moderneTitre : The Man who Loved Pride & Prejudice

    Auteur : Abigail Reynolds

    Langue : Anglais

    Roman : Orgueil et Préjugés

    Genre : Réécriture Moderne

    Note : 3/5

     

       Cassie est biologiste et passe tous ses étés à Cape Cod pour effectuer ses recherches. Son amie Erin, elle, n'oublie pas de s'amuser pour autant et, à peine quelques jours après leur arrivée, elle rencontre le gentil Scott et son taciturne ami, Calder...

       Vous les avez reconnues sans peine, nous avons là les mêmes bases qu'Orgueil et Préjugés pour commencer cette histoire. Pourtant, très vite, une énorme différence va émerger. Si dans l'original, chaque personnage a ses torts, ici le blâme revient entièrement à Cassie qui est assez odieuse, égoïste et pétrie de préjugés, à tel point qu'elle ne demande jamais à Calder ce qu'il fait dans la vie puisque selon elle, il est riche donc il ne fait rien. Si Cassie se trompe évidement lourdement sur Calder, il y a de toutes façons une dichotomie très marquée et assez dérangeante dans ce roman entre les riches et les pauvres, les Républicains et les Démocrates, les méchants et les gentils...

       Une mention spéciale d'ailleurs pour la scène de la plage où Cassie se déshabille devant Calder,   qu'elle connaît peu et n'apprécie que moyennement, pour se baigner entièrement nue et face à l'étonnement du jeune homme, sourit de ce "choc des cultures". Puis finalement, elle couche avec lui, dans l'eau, alors que leurs amis ne sont qu'à quelques mètres d'eux. Je ne sais pas exactement quelle culture c'est censé être, mais ce n'est pas vraiment la mienne non plus, désolée...

       Malgré ces bémols plus ou moins envahissants, on se laisse attraper assez facilement, on ne se refait pas, mais avant même d'avoir atteint la moitié du roman, à peu près tous les rebondissements de l'original ont déjà été épuisés et je me demande vers quoi la suite va évoluer quand la catastrophe se produit. Je vous spoile un peu mais Calder est auteur et pour se faire enfin comprendre de Cassie, il décide d'écrire leur histoire sous forme de, je vous le donne en mille, réécriture moderne d'Orgueil et Préjugés.

       Et là, les problèmes se multiplient :

    1.  Des passages entiers et très longs sont alors incorporés et j'ai franchement détesté.
    2. Abigail Reynolds vante le style de Calder, donc s'envoie des fleurs à elle-même et il n'y a pas franchement de quoi.
    3. On frôle le roman Harlequin et imaginer Darcy écrivant ce genre de livre, ça lui enlève quand même beaucoup de son charme.

       L'auteur nous aurait décrit une histoire complètement différente mais dans laquelle Calder aurait dépeint ses sentiments avec profondeur, le résultat eut été complètement différent mais ce pastiche de P&P dans le pastiche de P&P, ça manque totalement de subtilité.

       Heureusement, ce n'est qu'un mauvais moment à passer et commence alors la troisième partie du roman, de loin la plus interessante, pleine de bonnes idées et de challenges pour le couple mais du coup, on se demande vraiment pourquoi Abigail Reynolds n'a pas pris cette direction dès le départ et ça manque énormément de cohérence malheureusement. Le fil rouge est tellement inexistant que le roman pourrait se terminer à peu près n'importe quand sans que l'on voit la différence. Je garde donc une impression agréable mais confuse du résultat final.

     

    Et si vous voulez ajouter "The Man who Loved Pride & Prejudice" à votre PAL, c'est par ici

     

    Et sinon, by the way, juste comme ça, en passant, mon blog à dix ans. Happy Birthday to me.

  • L'Héritage d'Anne de Bourgh

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    rosing park, héritage, droit des femmes, Jane Austen, Angleterre, Regency England, anne de bourgh, belote house   Pour savourer pleinement la plume et le génie de Jane Austen, il est parfois important de saisir toutes les subtilités du contexte de l'époque. C'est pourquoi aujourd'hui, je vous parle héritage. Une femme, en Angleterre, à l'époque de Jane Austen, peut-elle hériter ? Lorsque je vous ai posé la question sur la page Facebook, vous avez été 72% à à répondre non et pourtant, pensez à Anne de Bourgh...

       La réponse simple est donc « oui, une femme peut hériter ». En pratique, c’est évidement plus compliqué.

       La règle absolue à l’époque est de protéger à tout prix le domaine, les terres, la maison familiale. Pour cela, on veut être sûr que ces biens ne vont pas être dilapidés ou divisés entre différents héritiers, c’est pourquoi selon la loi, c’est le fils aîné qui hérite de tout ou presque. Pourquoi pas la fille aînée me direz-vous ? Tout simplement parce qu’elle va se marier, donc changer de nom, de famille et ses biens avec. Mais s’il n’y a pas de fils, alors c’est elle qui hérite (là encore, pensez à Anne de Bourgh). Et si les parents meurent sans testament et qu’ils n’ont que des filles, les biens seront partagés entre elles.

       Il y a évidemment une disposition qui peut compliquer encore cela et il s’agit de l’entail querosing park, héritage, droit des femmes, Jane Austen, Angleterre, Regency England, anne de bourgh, belote house l’on retrouve dans Orgueil et Préjugés. Ici il ne s’agit pas d’une loi mais d’une clause de testament renouvelée à chaque héritier. Elle donne la jouissance à vie d’un domaine à un homme sans que ce domaine lui appartienne. Il appartient en réalité d’ores et déjà à ses héritiers mâles. Cela veut dire que non seulement Mr Bennet ne peut pas transmettre sa propriété à sa fille aînée mais il ne peut pas non plus la vendre pour lui donner l’argent. Cette disposition était prise en général soit pour que les biens restent dans la famille (et donc passent par les hommes) soit parfois aussi dans le cas d’un héritier qu’on soupçonnerait d’être capable de tout dilapider.

       Un dernier mot sur les titres. C’est également la loi de la primogéniture qui s’applique ici et seuls les hommes peuvent porter les titres de noblesse héréditaires. Cependant, les femmes peuvent hériter d’un titre dormant, qui sera transmis à leur descendance masculine à venir.

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       Voilà, je crois que j’ai à peu près tout dit. Si j’ai oublié quelque chose, que vous avez des questions ou des rectifications à apporter, n’hésitez pas.