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Jane Austen is my Wonderland

  • Chère Jane Austen de Béatrice Égémar

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    chère Jane Austen, Jane Austen France, Béatrice égémar, austenerieTitre : Chère Jane Austen

    Auteur : Béatrice Égémar

    Langue : Français

    Genre : Autour de Jane Austen

    Note : 4/5

     

       Anne Spencer, une jeune femme romantique et grande lectrice, séjourne pour quelques semaines chez sa cousine Jenny, qui vient d'accoucher de son troisième enfant. Là-bas, grâce au mari de celle-ci, elle va découvrir la plume d'une nouvelle autrice, Jane Austen, et décider de lui écrire pour lui dire toute son admiration. Elle ne pourra pas s'empêcher de lui parler également de son dernier bal et de sa rencontre avec les Darcy et Wickham locaux...

       Je ne lis plus beaucoup d'austeneries, je crois que j'ai largement fait le tour, mais on m'avait vanté l'autrice et j'étais curieuse de la découvrir. Après coup, je peux dire que je ne regrette pas du tout de m'être laissée convaincrePar bien des aspects, on pourrait dire que ce roman ne sort pas vraiment du lot, qu'il est ce à quoi on s'attendait. Oui, mais en mieux.

       Pour commencer, j'ai aimé que la présence de Jane Austen, en fil rouge, soit légère et en marge de l'intrigue. Ce n'est pas le principal, juste une petite touche de plaisir par-ci, par-là pour les grandes admiratrices que nous sommes; comme d'ailleurs toutes les petites allusions aux romans, les parallèles avec l'intrigue, les scènes en miroir que nous aurons plaisir à relever tout au long de notre lecture.

       Ensuite, ce serait faux de dire que je n'ai eu aucune surprise, j'en ai même eu une de taille, un meurtre. Parce que oui, il s'agit bien là d'une série de cosy mystery et j'en suis ravie. L'intrigue du crime m'a plu, quelques unes de mes hypothèses se sont révélées justes, d'autres pas du tout, un équilibre plaisant donc. Et je n'ai même pas levé les yeux au ciel !

       Mais surtout, j'ai beaucoup aimé cette jeune Anne et toute l'ambiance du roman. On sent que l'autrice a pris soin d'installer chacun de ses personnages, de penser ce petit village méticuleusement et de créer des liens entre les uns et les autres. C'est ce qui fait que l'on s'y sent bien, que l'on s'attache à l'héroïne et à son entourage et surtout, qu'on aura envie d'y revenir pour un tome 2. En tous cas, c'est mon cas.

       Bref, voilà une lecture bien charmante...

     

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  • Darcy, une Lettre

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       Puisque l'importance d'une lettre jane austen,orgueil et préjugés,pride and prejudice,lettre,letter,darcy,elizabethpour nous, comme pour Jane Austen, n'est plus à démontrer, je continue sur le sujet et ne résiste pas au plaisir de partager avec vous ces quelques premiers mots de la longue lettre que Darcy adresse à Elizabeth après sa première demande en mariage:

       "Rosings, huit heures du matin,

       Ne craignez pas, Mademoiselle, en ouvrant cette lettre, que j'aie voulu yjane austen,orgueil et préjugés,pride and prejudice,lettre,letter,darcy,elizabeth renouveler l'aveu de mes sentiments et la demande qui vous ont si fort offusquée hier soir. Je n'éprouve pas le moindre désir de vous importuner, non plus que celui de m'abaisser en revenant sur une démarche que nous ne saurions oublier trop tôt l'un et l'autre. Je n'aurais pas eu la peine d'écrire cette lettre ni vous de la lire, si le soin de ma réputation ne l'avait exigé. Vous excuserez donc la liberté que je prends de demander toute votre attention. Ce que je ne saurais attendre de votre sympathie, je crois pouvoir le réclamer de votre justice.

       Vous m'avez chargé hier de deux accusations différentes de nature aussi jane austen,orgueil et préjugés,pride and prejudice,lettre,letter,darcy,elizabethbien que de gravité. La première de ces accusations c'est que, sans égard pour les sentiments de l'un ou de l'autre, j'avais détaché Mr. Bingley de votre soeur. La seconde c'est qu'au mépris de revendications légitimes, au mépris des sentiments d'honneur et d'humanité j'avai brisé la carrière de Mr. Wickham. Avoir ainsi volontairement et d'un coeur léger rejeté le compagnon de ma jeunesse, le favori de mon père, le jeune homme qui ne pouvait guère compter que sur notre protection et avait été élevé dans l'assurance qu'elle ne lui manquerait pas, témoignerait d'une perversion à laquelle le tort de séparer deux jeunes gens dont l'affection ne remontait qu'à quelques semaines ne peut se comparer. Du blâme sévère que vous m'avez si généreusement infligé hier soir, j'espère cependant me faire absoudre lorsque la suite de cette lettre vous aura mise au courant de ce que j'ai fait et des motifs qui m'ont fait agir. Si, au cours de cette explication que j'ai le droit de vous donner, je me trouve obligée d'exprimer des sentiments qui vous offensent, croyez bien que je le regrette, mais je ne puis faire autrement, et m'en excuser de nouveau serait superflu..."

     

    *Réédition d'un billet du 12 mars 2011

  • Du Fond de mon Coeur, Lettres à ses Nièces

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    jane austen,du fond de mon coeur,lettres à ses nièces,finitudeTitre : Du Fond de mon Coeur, lettres à ses nièces

    Auteur : Jane Austen

    Langue : Français

    Genre : Recueil de Lettres

    Éditeur : Finitude

    Note : 5/5

     

       Pour continuer sur le thème des lettres, et en attendant le magnifique ouvrage prévu chez Finitude pour la fin de l'année, je reposte ici mon avis sur leur premier opus, paru en mai 2015. 

       Jane Austen entretenait de nombreuses relations épistolaires et comme vous pouvez l'imaginer, elle était une exquise correspondante, pleine d'humour et d'esprit. Pour la première fois, les lettres écrites à trois de ses nièces ont été traduites et éditées en France par Finitude.

       Je voudrais d'abord parler en quelques mots de l'ouvrage en lui-même et le moins que l'on puisse en penser c'est qu'il a été préparé avec amour. Il est petit, simple et joli et obtiendra certainement une place privilégiée dans nombres de bibliothèques de janéites. Une introduction nous présente l'ouvrage, suivie des lettres de Jane Austen à ses nièces et trois textes de ces mêmes nièces sur leur tante clôturent l'ouvrage. Enfin, la traduction est soignée et rend hommage à la plume de cette grande dame que nous admirons tant. Mon seul regret sera, au cours de ma lecture, de n'avoir jamais aucune des lettres des nièces sous les yeux mais je ne suis pas sûre qu'elles existent encore.

       En ce qui concerne les lettres en elle-même, je dois dire que j'ai été saisi une fois de plus par la magie austenienne. Ce fut le même ravissement que lorsque je lis l'un de ses ouvrages, à dix mille lieues de la meilleure des austeneries, il faut bien le dire. Cet ouvrage se savoure et j'ai fait durer le plaisir de la découverte autant que possible.

       On y découvre une nouvelle facette de Jane Austen je trouve, différente de celle que les lettres à sa soeur nous laisse entrevoir. Toutes les lettres présentées ici ont été écrites dans les trois dernières années de sa vie et j'y vois personnellement une femme vive et intelligente, heureuse, qui aime conseiller les autres mais parle assez peu d'elle finalement. Elle est dans un rôle de conseillère, presque maternelle pour ses nièces dont certaines ont vécues avec elle quelques années. Elle est à la fois bienveillante et ouverte d'esprit, la parfaite confidente et on comprend aisément que ces jeunes filles se soient ouvertes à elle sans réserve.

       Et ce qui est particulièrement plaisant, c'est que deux de ses nièces, Anna et Caroline, s'essaient à l'écriture et lui envoient leurs histoires pour conseil. Se dévoile alors une Jane Austen très sûre d'elle, qui ne s'excuse pas d'être un auteur et semble se considérer entièrement comme cela et qui oriente ses nièces tout en les félicitant et en les encourageant. Elle parle, à son habitude, des personnages comme si elle les avait rencontrés et il est bien dommage que le roman dont elle discute avec Anna ait finalement été brûlé parce qu'elle nous donne plus qu'envie de le découvrir. Elle est également très précise et pointilleuse sur les détails et leur réalisme. Elle reprend par exemple Anne sur la longueur d'un voyage qui n'est pas cohérent avec l'éloignement de la ville ou sur la présentation d'un tel à un tel alors que cela aurait du être le contraire dans le respect des convenances et de leur rang. La pauvre, elle s'arracherait les cheveux si elle devait lire la plupart des austeneries Regency actuelles !!!

       Enfin, quoi que l'on fasse pour repousser l'échéance, nous arrivons aux dernières lettres et nous savons bien tous comment cela se termine. C'est une lettre de Cassandra, sa soeur, envoyée à Fanny, sa nièce préférée, qui nous relate les dernières heures de Jane et là, je le confesse sans honte, je n'ai pu m'empêcher de verser une larme sur ces mots relus cent fois mais qui touchent au coeur :

     "J'ai perdu un trésor, une soeur et une telle amie que jamais rien ne pourra la surpasser. Elle était le soleil de ma vie, l'étincelle de tous les plaisirs, le réconfort de toutes les peines, je ne lui cachais rien, c'est comme si j'avais perdue une partie de mon être."

     

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    *Réédition d'un billet du 21 août 2012

  • La Lettre du Captain Wentworth, again...

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       Parce que c'est l'un des articles que j'avais publié au cours de ma première année de blog, il y a déjà 15 ans de cela, mais aussi parce que c'est celui qui semble le plus vous plaire, et je vous comprends, j'ai décidé de le poster une nouvelle ici, toutes ces années après, sans en changer une ligne :

     

       Difficile de croire que Jane Austen arton15367.jpgn'a jamais été amoureuse lorsque l'on parcourt son oeuvre et notamment certaines déclarations parmi les plus belles ayant jamais été écrites. La lettre du capitaine Wentworth à Anne Elliot dans Persuasion est un tel plaisir pour moi à lire et relire sans cesse que je ne résiste pas plus longtemps au plaisir de vous la livrer ici. Je conseille cependant à ceux qui n'ont pas lu le roman de ne pas se gâcher le plaisir de cette magnifique histoire en lisant ce qui suit mais d'aller au plus tôt dévorer le livre en entier. 

       "I can listen no longer in silence. I must speak to you by seach means as are within my reach. You pierce my soul. I am half agony, half hope. Tell me not that I am too late, that such precious feelings are gone for ever. I offer myself to you again with a heart even more your own than when you almost broke it, eight years and a half ago. Dare not say that man forgets sooner than woman, that his love has an earlier death. I have love none but you. Unjust I may have been, weak and resentful I have been, but never inconstant. You alone have brought me to Bath. For you alone, I think and plan. Have you not seen this? Can you fail to have understood my wishes? I had not waited even these ten days, could I have read your feelings, as I think you must have penetrated mine. I can hardly write. I am every instant hearing something which overpowers me. You sink your voice, but I can distinguish the tones of that voice when they would be lost for others. Too good, too excellent creature! You do us justice, indeed. You do believe that there is true attachment and constancy among men. Believe it to be most fervent, most undeviating, in

    F.W.

       I must go, uncertain of my fate; but I shall return hither or follow your party, as soon as possible. A word, a look, we'll be enough to decide whether I enter our father's house this evening or never."

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        "Je ne puis écouter plus longtemps en silence. Je dois vous parler. Vous transpercez mon âme. Je suis tiraillé entre espoir et agonie. Ne me dites pas qu'il est trop tard, que ces précieux sentiments sont perdus pour toujours. Je m'offre à vous de nouveau avec un coeur plus encore à vous que lorsque vous l'avez presque complètement brisé, il y a de cela huit ans et demi. Ne dites pas que l'homme oublie plus vite que la femme, que son amour meurt plus tôt. Je n'ai jamais aimé que vous. Injuste je l'ai peut-être été, faible et vindicatif sûrement, mais jamais inconstant. Vous seule m'avez fait venir à Bath. Pour vous seule je pense et planifie. Ne l'avez-vous pas vu ? Avez-vous pu faillir à comprendre mes souhaits ? Je n'aurais pas attendu ces dix derniers jours si j'avais pu lire vos sentiments comme je pense que vous avez du pénétrer les miens. Je peux à peine écrire. J'entends à chaque instant quelque chose qui m'accable. Vous parlez plus bas, mais je peux distinguer chaque ton de cette voix qui serait perdu pour d'autres. Trop bonne, trop parfaite créature! Vous nous rendez justice, enfin. Vous croyez véritablement que les hommes sont capables d'attachement sincère et de constance. Croyez bien qu'il est des plus fervents et inaltéré chez

    F.W.

       Je dois partir, incertain de mon sort; mais je reviendrai ici ou j'irai vous rejoindre dès que possible. Un mot, un regard, seront suffisant pour décider si j'entrerai chez votre père ce soir, ou jamais."

    JA Bleu Foncé.png

     

     

      

       Je m'excuse pour la traduction française qui est loin d'égaler l'original. Ne possédant pas Persuasion en version française, je me suis vu contrainte de la faire moi-même. Mille Excuses!