Auteur : D.E. Stevenson
Langue : Anglais
Roman : Mansfield Park
Genre : Réécriture située au début du XXe siècle
Note : 4/5
Parfois nos lectures nous réservent des surprises et, le moins que je puisse dire, c'est que celle-ci fut charmante. J'aime beaucoup les petites histoires pleines d'humour de D.E. Stevenson, notamment la série autour de Miss Buncle que je ne peux que vous recommander chaleureusement, et je suis plus que fan des sublimes rééditions proposées par Sourcebooks Landmark. C'est donc dans ce cadre que Celia's House a rejoint ma PAL et que j'ai fini par me plonger dedans. J'ai d'abord décelé quelques petits éléments qui m'ont fait sourire et penser à un hommage à Jane Austen, avant de devoir me rendre à l'évidence : plus de la moitié de ce livre est une réécriture de Mansfield Park.
Reprenons depuis le début. Celia's House nous raconte la vie de Dunnian, une maison familiale, à travers plusieurs générations de Dunne. Le livre présente quatre parties différentes : le changement de propriétaires de cette maison après un héritage, l'enfance des rejetons de la famille, leur adolescence, puis leur vie d'adultes. Bien que des jalons soient habilement posés avant, ce sont les deux dernières parties seulement qui retranscrivent l'univers de Mansfield Park.
J'ai beaucoup aimé la façon dont les éléments sont retranscrits et adaptés et je dois même dire que j'ai trouvé Mark et Deb plus sympathiques qu'Edmund et Fanny. Bien sûr, l'histoire restant peu ou prou la même, on a parfois encore envie de les secouer un peu mais leur façon d'agir est mieux amenée et plus compréhensible. Comme toujours avec D.E. Stevenson, tout est parfaitement charmant, c'est vraiment le qualificatif qui lui correspond le mieux.
C'est donc une transposition très réussie mais qui ne concerne que la moitié du roman. Pour le reste, je dois dire qu'en commençant la lecture, je me suis d'abord fait la réflexion que c'était le roman de l'auteur que j'appréciais le moins. Ça ne veut pas dire qu'il est mauvais, loin de là, mais le fil se déroule sur une longue période et j'ai eu du mal pendant un certain temps à y trouver de l'interêt, le début faisant office essentiellement de mise en place. J'ai été conquise cependant dès l'adolescence des Dunne et il est interessant de souligner que le livre ne se termine pas là où la réécriture de Mansfield Park s'achève mais nous offre quelques chapitres supplémentaires qui font échos au début du livre et donnent du sens à l'ensemble.
En résumé, nous avons une très jolie histoire qui nous emmène dans la campagne Écossaise et dans laquelle se cache une belle réécriture de Mansfield Park, tout cela dans une magnifique édition. Je ne vois pas ce qu'il faudrait de plus pour la faire entrer d'urgence dans la PAL de tous les anglophiles.
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