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The Beresfords de Christina Dudley

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mansfield park,jane austen,austenerie,jane austen france,christina dudleyTitre: The Beresfords

Auteur: Christina Dudley

Langue: Anglais

Roman: Mansfield Park

Genre: Adaptation Moderne

Note: 3,5/5

 

   La famille Beresford a la gentillesse de recueillir chez elle la jeune Frannie Price pendant que sa mère enchaîne les cures de désintoxication. Elle va ainsi vivre avec sa tante, son mari et les enfants de celui-ci. Vous l'avez compris, The Beresfords est une adaptation moderne de Mansfield Park. J'avais hâte de lire ce roman parce que le fait que l'auteur n'est pas choisi Orgueil et Préjugés est déjà rafraîchissant en soi. À cela s'ajoute mon indéfectible optimisme qui me permet toujours d'espérer qu'un jour ou l'autre, une austenerie ou même un relecture de l'original, me feront aimer un peu plus Fanny et Edmund...

   Pour transposer l'histoire à notre époque en gardant une trame similaire, l'auteur a choisi de placer l'action dans une famille très croyante et pratiquante et même moi qui suis croyante, ça m'a parfois agacé alors je n'imagine même pas l'effet sur quelqu'un qui préférait ne pas entendre parler de religion ! De plus, malgré ce contexte particulier ou parfois même à cause de ce contexte-ci, il y a plusieurs choses qui pour moi ne passent pas. Autant ça ne me choque pas que Fanny soit amoureuse de son cousin dans l'original parce que ce sont les moeurs de l'époque, autant ici, une jeune fille qui a été élevé avec un jeune homme considéré comme son cousin, dès l'enfance, même s'ils n'ont pas de réel lien de sang, c'est juste inconcevable pour moi. Quant à Edmund, que j'ai toujours autant envie de secouer, qu'il épouse Caroline Grant/Mary Crawford est déjà assez décevant en soi mais qu'il divorce puis devienne pasteur ?!

   En revanche, Christina Dudley ne se trompe pas dans la retranscription des caractères et voir évoluer ses personnages à notre époque est plutôt amusant. La lecture du roman est agréable, si on arrive à mettre certains bémols de côté, et plaira également à ceux qui n'ont pas lu l'original je pense. En fait, elle a peut-être même réussi à me faire un petit peu plus aimer Fanny/Frannie, ou avoir un peu plus pitié d'elle, même si je ne sais pas si c'est mieux. En effet, je trouve sa description plus franche et honnête, l'auteur n'hésitant pas à nous décrire ses limites, ce qui permet parfois de mieux la comprendre.

   Et nous en arrivons à l'épineux problème Eric Grant/Henry Crawford. Si vous ne voulez pas être spoilée, je vous conseille d'arrêter là votre lecture mais si comme Cassandra Austen et moi, vous pensez que Fanny aurait dû laisser une chance à Henry, alors je sais que vous ne pourrez pas vous empêcher de lire... Comme dans l'original, il arrive ici un moment où on commence à vraiment apprécier Eric/Henry et où on espère plus avant que tout s'effondre. Dans l'oeuvre de Jane Austen, je dois dire que c'est déjà assez frustrant mais ici c'est pire parce que l'auteur, dans un bon esprit de charité chrétienne s'emploie à démonter qu'Eric n'est pas vraiment responsable. Bon, on veut bien croire qu'il a couché avec la cousine de Frannie par inadvertance mais quand même... Qu'à cela ne tienne, nous avons également droit à un épilogue (cucul la praline, il n'y a pas d'autre mot, soi dit en passant) dans lequel nous retrouvons Eric complètement transformé (oui, il emmène ses enfants au camp d'été chrétien). Et là, franchement, c'est pas sympa. Parce qu'accepter que Fanny choisisse Edmund quand Henry prouvait qu'elle avait raison sur lui, c'était une chose mais si là il devient parfait... Bon, cela dit, soyons honnête: parfait il est quand même moins attirant qu'en mauvais garçon...

 

Et si vous voulez ajouter "The Beresfords" à votre PAL, c'est par ici.

Commentaires

  • Pas du tout envie de lire cette austenerie parce qu'on ne touche pas à Mansfield Park de cette manière. C'est l'un des romans que je préfère de Jane Austen et je n'ai pas envie que le mythe soit détruit.

  • Personnellement, j'avoue que je ne serais pas contre quelques changements, à condition qu'ils soient bien faits mais je comprends ton sentiment, je peux mordre si on traite mal Persuasion ;)

  • Edmund qui divorce ? Non mais lol, même modernisé, ça ne correspond tellement pas au personnage...

    Le cousinage de Fanny et Edmund m'a toujours un peu perturbée même si effectivement à l'époque de Jane c'était monnaie courante.

    Je dois dire que cette réécriture ne me dit rien du tout mais... je suis ravie d'apprendre que je ne suis donc pas la seule à pense que Fanny aurait dû laisser sa chance à Henry ! Je le dis depuis ma première lecture de Mansfield Park :-)

  • Tu es loin d'être la seule !! Cassandra elle-même le pensait !

  • Je repense à cette histoire de divorce, absolument ridicule! Mais en fait, je me dis que même le fait qu'il ait épousé Caroline/Mary ne colle déjà pas pour moi. Le fait qu'Edmund franchisse ce pas est pour moi une impossibilité de revenir en arrière parce qu'il n'a pas été capable d'ouvrir les yeux quand ça s'avérait nécessaire, non ?

  • Dans Mansfield Park il n'aurait jamais épousé Mary au bout du compte, elle a un caractère bien trop indépendant pour Edmund qui est clairement le genre à être plus heureux avec une petite chose gentille et docile comme Fanny. Heureusement pour Mary, j'ai envie de dire - se retrouver coincée avec Edmund, brrrrr :-)

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