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  • Persuasion, Adaptation de 2007

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    persuasion,jane austen,anne elliot,captain wentworth,frederick wentworth,sally hawkins,rupert penry-jones   Pour moi, peu des oeuvres de Jane Austen possèdent leur adaptation parfaite et Persuasion n'en fait certainement pas partie. Je suis d'ailleurs peut-être d'autant plus sévère avec celle-ci qu'elle aurait pu l'être.

       Commençons par les acteurs principaux : comme son partenaire à l'écran, Rupert Penry-Jones, Sally Hawkins est exceptionnelle de justesse et les jeux de regards de ces deux-là valent bien de mots. Sa beauté délicate correspond au personnage (contrairement à ce que je pensais au début) et j'apprécie sa simplicité qui sied parfaitement au rôle. Je trouve toujours extrêmement malheureux en revanche que le réalisateurpersuasion,jane austen,anne elliot,captain wentworth,frederick wentworth,sally hawkins,rupert penry-jones s'évertue à l'enlaidir, l'affuble d'une coiffure atroce et ne lui fasse pas porter une tenue correcte de tout le film. Il n'y a aucune évolution visible tout au long de l'histoire contrairement à ce que Jane Austen nous décrit de la beauté ravivée d'Anne au contact du Capitaine. Que d'éléments que je déplore mais c'est surtout sa personnalité trop effacée qui me dérange.

       D'ailleurs, si j'ai aimé l'idée du journal intime pour nous communiquer ses pensées et que cela donne lieux à des moments émouvants, je trouve que ce qu'elle nous communique à travers cela, ne correspond pas toujours à l'esprit du roman. D'une manière générale, je l'ai trouvé trop fade et trop soumise.

       Et ce Capitaine alors... Bien que cette adaptation ait de nombreux défauts selon moi, il me semble qu'aucune autre, aussi fidèle sera-t-elle, ne pourra me faire oublier RPJ, malgré son côté un peu trop lisse (physiquement et dans ses tenues), un peu Capitaine de salon, mais qu'il arrive parfaitement à nous faire oublier. Il EST le Capitaine, tout simplement.

    persuasion,jane austen,anne elliot,captain wentworth,frederick wentworth,sally hawkins,rupert penry-jones   Je n'ai pas autant d'éloges à faire sur les autres acteurs. Pourtant, j'ai eu l'occasion d'apprécier certains d'entre eux dans d'autres rôles mais ici je trouve que tout est surjoué et il me semble qu'il y a des façons plus subtiles de rendre hommage au ridicule des personnages de Jane Austen et à son ironie mordante. D'ailleurs, je trouve que l'effet général manque cruellement d'humour.

       Quant à la réalisation à proprement parlé, c'est certainement sur ce sujet que j'ai le plus de griefs : je n'ai pas aimé l'effet donné de "caméra à l'épaule", pas tellement non plus qu'Anne nous regarde, j'ai trouvé que l'on courrait beaucoup trop dans tous les sens et je ne saurais pardonner le passage gâché de la lettre. Mais le pire est encore à venir :persuasion,jane austen,anne elliot,captain wentworth,frederick wentworth,sally hawkins,rupert penry-jones la scène où Anne poursuit le Capitaine dans tout Bath et qui se termine par un baiser atroce est tout simplement insoutenable!! C'est ridicule, incohérent, aussi bien avec l'époque qu'avec le scénario lui-même et gâche tout l'effet dramatique et d'apothéose que la longue attente aurait du susciter.

       Je dois reconnaître en revanche que la photographie est très belle et le film visuellement très réussi. J'ai été amusée aussi d'y retrouver deux scènes, inexistantes dans le livre, copiées à l'identique de la version 1995.

     

       Huit ans se sont déjà écoulés depuis ce tournage et les 200 ans de Persuasion se profilent à l'horizon de 2017. Vous n'imaginez pas à quel point je croise les doigts pour une nouvelle tentative d'adaptation bien que l'éternelle question se pose : qui d'autre pour jouer Wentworth?

     

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  • Amour, Orgueil et Préjugés de Jess Swann

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    amour,orgueil et préjugés; jess swann; austenerie française; jane austTitre: Amour, Orgueil et Préjugés

    Auteur: Jess Swann

    Langue: Français

    Roman: Orgueil et Préjugés

    Genre: Réécriture Moderne

    Note: 4/5

     

       Jess Swann est belge; peut-être que l'information ne vous paraît pas importante, mais elle l'est. Ce livre est la première austenerie francophone et je trouve qu'il est important de le signaler. Du coup, vous vous demandez pourquoi je n'en ai pas parlé avant et je vais vous dire, je n'ai aucune excuse et maintenant que je l'ai lu, je me dis qu'il était vraiment temps.

       Cassandra est étudiante à Limerick, elle a 3 soeurs, pas toutes très futées, une mère exubérante et un père qu'elle adore. Même si sa famille lui tape parfois sur les nerfs, elle n'apprécie pas qu'on la critique et encore mois de se faire elle-même snober par un beau et riche jeune homme...

       La réécriture moderne est l'un de mes genres favoris d'austenerie, c'était donc déjà un point positif en faveur de ce livre avant même de l'avoir ouvert mais j'ai également buter par deux fois dès la première page sur des maladresses, ce qui faisait nettement pencher la balance dans l'autre sens. Bien que j'ai relevé d'autres erreurs au cours de ma lecture, je ne peux que constater que ça ne m'a empêché ni de l'apprécier, ni de le lire quasiment d'une traite. 

       L'histoire se déroule entièrement en Grande-Bretagne, et pas l'ombre d'une héroïne américaine à l'horizon, ça fait du bien. Le cadre donne envie de voyager à travers l'Ecosse et l'Irlande et de découvrir plus avant sa culture déjà bien dépeinte. Les personnages sont également bien campés et attachants, ni trop proches, ni trop éloignés des originaux et j'ai finalement bien aimé le fait que leurs noms soient différents ce qui m'a permis personnellement de les réimaginer et de les visualiser d'une façon nouvelle pour une fois (non je n'avais pas Colin Firth en tête). D'ailleurs Jess Swann m'avait expliquée qu'elle changeait les noms pour laisser une chance à ses personnages d'exister et c'est exactement ce qui se produit, c'est très réussi. L'humour est également efficacement transposé et j'ai par exemple adoré l'étude comparative que le père de Cassandra fait des mérites de ses beaux-fils. Un dernier point que je ne pouvais évidement qu'aimer: les conversations sur la littérature des deux personnages principaux.

       Il y a des aspects sur lesquels je suis plus mitigée en revanche. Certains choix d'adaptation moderne sont très bons, comme le Mexique, mais je n'en dirais pas plus pour ne pas vous spoiler, et d'autres m'ont moins convaincue. Pareil pour les traits d'esprit, certains dialogues ont perdu de leur panache dans leur transposition, Caroline Bingley par exemple manque cruellement de subtilité, mais cela reste de l'ordre du détail.

       Enfin, il y a quelques petites choses que je n'ai pas aimé. Tout d'abord, il y a selon moi un vrai problème côté tutoiement/vouvoiement. D'ailleurs, ça ne devrait même pas avoir lieu d'être puisque logiquement les héros se parlent en anglais, mais surtout j'ai été gêné à plusieurs reprises par des "vous" qui n'étaient pas justifiés selon moi. J'ai également trouvé le "Darcy" trop empressé dès le départ et même Cassandra (Elizabeth) se rend compte un peu tôt et un peu vite de son amour pour lui je trouve. Pour finir, parlons érotisme. Une seule scène du livre l'est ouvertement et pour moi c'est largement suffisant. Je ne trouve pas que cela soit justifié mais ça ne m'a pas gêné non plus, cependant, et bien que je ne sois pas experte dans ce genre de lecture, je trouve que le mot "bas-ventre" devrait vraiment en être banni, potentiel érotique: nul!

       Voilà, j'ai listé le bon et le moins bon mais c'est vraiment le positif qui domine et pour preuve, j'ai eu la chance de lire ce livre en numérique grâce à son auteur que je remercie mais je ne vais pas longtemps me faire prier pour l'acheter en version papier afin de l'ajouter à ma collection.