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  • Emma and Elizabeth d'Ann Mychal

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    the Watsons, suite, sequel, Jane Austen, Ann mychal, Emma and Elizabeth, Jane Austen france, austenerieTitre : Emma and Elizabeth

    Auteur : Ann Mychal

    Langue : Anglais

    Roman : The Watsons

    Genre : Suite

    Note : 3/5

     

       The Watsons est l'un des deux romans inachevés de Jane Austen. Si Sanditon a été délaissé à cause de la maladie, personne ne connait les raisons pour lesquelles celui-ci a été abandonné bien que de nombreuses théories aient été avancées. Le neveu de Jane Austen a même laissé quelques notes sur la façon dont le roman était censé se terminer. Il l'aurait su par ses cousines, qui l'auraient appris de leur tante Cassandra, à qui sa soeur Jane l'aurait dit. Vous suivez ? Toujours est-il qu'un roman inachevé, ça laisse la place à l'imagination. Il existe donc différentes fins de ce roman, écrites par différents auteurs au fil des années, et j'étais vraiment curieuse de découvrir l'une d'entre elles.

       Emma Watson a perdu sa mère très jeune. Elle a trois grandes soeurs, deux frères et un père pasteur qui peine à nourrir sa famille. Quand son oncle et sa tante, bien plus aisés, proposent d'élever Emma comme leur fille et d'en faire leur héritière, le père n'y réfléchit pas à deux fois. Malheureusement, alors qu'Emma est devenue une belle jeune fille, son oncle meurt à son tour et sa tante se remarie, mettant alors toute sa fortune dans les mains de son nouvel époux et Emma se voit obligée de rentrer chez elle et de vivre, sans un sou, avec sa famille qu'elle ne connait pas.

       Dès les premières pages, je suis un peu déçue, Ann Mychal a décidé de ne pas reprendre le fragment laissé par Jane Austen, ce qui est quand même dommage. Quand on a des mots tracé de la plume de ce grand auteur, on ne les laisse pas de côté en général. Je trouve également qu'elle change la perspective du roman en débutant son intrigue dans deux maisons où règne l'opulence quand The Watsons parle plutôt d'une famille modeste justement. Enfin, elle utilise malgré tout quelques phrases originales par-ci, par-là, au sein même de son propre texte, ce qui est pour moi une grave erreur puisque cela accentue le contraste entre les deux styles, qui est assez saisissant.

       Ensuite, je me rends compte très rapidement également qu'elle ne respecte même pas le peu d'éléments présentés par Jane Austen. Non seulement cela, mais les éléments qu'elle change ou introduit n'apportent rien, voire nuisent à la cohérence du récit. Quant à la scène de rencontre inventée entre deux des principaux protagonistes, elle est juste ridicule.

       Je sais, ça fait déjà beaucoup de points négatifs. Pourtant, c'est vraiment une lecture sympathique, une romance interessante, dans un cadre plaisant. Le problème c'est, comme souvent, d'avoir voulu y accoler le nom de Jane Austen. Ann Mychal aurait été mieux inspirée d'inventer ses propres histoires et ses propres personnages, je l'aurais jugée bien moins sévèrement. 

       J'aurais sans doute pu vous parler un peu plus longuement des aspects positifs, j'ai aimé par exemple ce qu'elle fait du neveu et de la soeur de Mr Howard, ou la ligne qu'elle a choisi de défendre, mais je suppose que c'est avant tout le côté austenien qui vous intéresse et de ce côté-là, je reste quand même mitigée. Malgré tout, je pense tenter à nouveau l'expérience et je renonce pas à trouver une fin qui me convienne tout autant que celle de Sanditon achevé par une autre dame.

     

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  • Emma, Adaptation de 1972

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    Jane Austen, emma, adaptation, emma 1972, john Carson, Doran Godwin   J'ai cette adaptation depuis très longtemps dans ma DVDthèque et je ne l'avais jamais visionnée. Vous admettrez que la jaquette à elle seule a de quoi effrayer les plus téméraires et les autres adaptations de l'époque que j'ai eu l'occasion de voir ne m'avaient pas particulièrement donné envie de pousser plus loin mon retour vers le passé. Mais puisque je me suis lancée dans un marathon Emma, je ne pouvais décemment pas y couper. Finalement, je dois dire que celle-ci ne s'en sort pas si mal, peut-être parce que je m'attendais à pire, et je remarque une fois encore que, de tous temps, Emma est le livre qui a été le mieux adapté.

       Pour autant, je ne peux pas dire que je me sois régalée non plus. D'abord, l'image a atrocement vieillie, c'est incontestable. L'adaptation ne compte pas moins de 6 épisodes et elle manque de rythme, la musique est répétitive et peu plaisante. Le tout favorise assez vite l'ennui, j'en ai peur.

       En ce qui concerne les acteurs, c'est la seule Emma que je n'ai pas aimé. Comme je ne vois pasjane austen,emma,adaptation,emma 1972,john carson,doran godwin comment le dire autrement, autant être franche, je trouve qu'elle joue atrocement mal. D'ailleurs, on ne voit absolument aucune évolution dans ses sentiments, que ce soit pour Franck ou pour Mr Knightley. Ce dernier, quant à lui, est un peu vieux pour le rôle et le charme a du mal à opérer mais son jeu est irréprochable. Il est peut-être ce qu'il y a de mieux dans cette adaptation. 

       Ce qui est particulièrement étonnant en revanche c'est que, malgré le format (très) long, l'intrigue se permet un grand nombre de libertés par rapport au livre. Ce n'est pas forcément gênant mais c'est un choix surprenant pour une mini-série. L'histoire des Dixon est complètement différente par exemple, et après l'avoir insultée, Emma s'excuse auprès de Miss Bates. Cette scène-là jane austen,emma,adaptation,emma 1972,john carson,doran godwin,adaptation emmam'a plue d'ailleurs, sûrement parce que dans cette adaptation, Emma est particulièrement mauvaise avec sa voisine.

       Il y a aussi des scènes que j'ai trouvé très bien dosées, comme Box Hill, toujours délicate à mettre en oeuvre, ou la rencontre d'Harriet avec les bohémiens qui est, à mon avis, la plus réaliste de toutes celles que j'ai pu voir. Chaque réalisateur essaie également de retransmettre l'humour de Jane Austen à sa manière et ici, c'est le père qui a été pris pour cible. Alors que dans le roman, Emma et Knightley sont toujours très attentifs à tout ce qu'il dit, ici le père parle dans le vide pendant que les personnages quittent la pièce ou font le contraire de ce qu'il préconise. Cela donne lieu à des scènes amusantes, que j'ai apprécié dans cette ambiance par ailleurs plutôt plate. Tout n'est donc pas à jeter dans cette adaptation que je ne regrette pas d'avoir enfin visionnée...

     

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    Et vous pouvez retrouver toutes mes chroniques des adaptations d'Emma, par là...