Comme nous, aujourd'hui, nous admirons Jane Austen, elle avait en son temps ses auteurs préférés dont faisait incontestablement partie Fanny Burney. Non seulement, nous savons qu'elle la considérait comme la meilleure auteur de son temps, mais elle s'est aussi inspirée de ses oeuvres et y a même trouvé le titre de Pride and Prejudice. Vous imaginez donc mon impatience de me plonger dans l'un de ses fameux romans et c'est grâce à mon Kindle que j'ai pu découvrir Cecilia, l'une des lectures de Catherine Morland d'ailleurs...
Auteur: Fanny/Frances Burney
Langue: Anglais (Difficile)
Note: 1/5
J'ai d'abord apprécié de me replonger dans les délices de l'Angleterre du 18ème siècle et suivre la jeune héritière Cecilia dans ses péripéties. A la fin du premier tome, j'aurais pu dire que sans retrouver l'esprit de Jane Austen, j'avais passé un agréable moment... Mais à la fin du troisième et après plus de 1000 pages de récit qui se répète et qui n'avance pas, mon desespoir me fait porter un jugement bien plus sévère sur cette oeuvre!
Tout d'abord, inutile de chercher la finesse de Jane, ni même son humour. Ici les personnages sont de véritables caricatures grossières et les scènes et quiproquos sont bien plus proches du théâtre de boulevard que d'une grande oeuvre littéraire.
Un exemple: quand Mr. Collins refuse de croire que Lizzy ne veut pas l'épouser et pense que c'est de la coquetterie, on s'amuse beaucoup et puis dix pages plus loin il a déjà épousé Charlotte et on n'a pas eu le temps de s'en lasser! Ici, quand Cecilia refuse d'épouser le Lord que l'on veut lui coller dans les pattes et que tout le monde pense qu'elle finira pas changer d'avis, on trouve aussi cela amusant. Un peu. Puis, 300 pages plus loin, beaucoup moins. Quand Cecilia doit démentir qu'elle n'est pas fiancée à un tel ou un tel, la première fois cela explique la conduite de certains et c'est intéressant. La quinzième fois, beaucoup moins.
Vous l'avez compris, tout s'étale en longueur dans ce livre, l'histoire comme les dialogues pompeux entre des personnages secondaires, et l'on s'ennuie un peu plus à chaque page. A force, même les personnages principaux deviennent antipathiques, même Cecilia qui est sensée avoir toutes les qualités du monde se révèle parfois extrêmement stupide, facilement manipulable, condescendante et respectueuse de son devoir à l'excès. Même l'histoire d'amour perd de son intérêt, les personnages étant tellement caricaturaux que l'on se demande s'ils s'aiment réellement ou si ce n'est pas une simple toquade.
Je n'en ajoute pas plus, mais je serais bien curieuse de savoir ce qui a pu plaire à Jane Austen dans tout cela. Il semble cependant que les critiques sur Evelina, roman de jeunesse de Fanny Burney, soient meilleures et il n'est pas dit que je ne refasse pas un essai un jour, mais pas tout de suite !
Et si vous voulez ajouter "Cecilia" à votre PAL, c'est par ici.