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cassandra austen

  • Miss Austen de Gill Hornby

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    Jane Austen, miss austen, gill hornby, éditions hauteville, austenerie française, cassandra austenTitre : Miss Austen

    Auteur : Gill Hornby

    Langue : Français

    Genre : Autour de la vie de Jane Austen

    Note : 4/5

     

       Ce roman a beaucoup fait parler de lui, en bien, lors de ses sorties anglaises et américaines. Je peux donc vous dire que j'étais ravie d'apprendre que les éditions Hauteville avaient  fait le choix très judicieux de le traduire et que j'avais particulièrement hâte de le lire.

       Miss Austen, ce n'est pas Jane mais sa soeur, Cassandra. Nous la suivons ici vingt ans après la mort de sa cadette, alors qu'elle essaie de récupérer des lettres de sa soeur afin de les brûler. Beaucoup de théories ont circulé sur les raisons de cette décision, attisant tous les fantasmes. Ce n'était pourtant pas inhabituel à l'époque, après tout une correspondance était quelque chose de très privé, que l'on n'avait pas forcément envie de voir exposée aux yeux de tous après sa mort, mais rien ne nous empêche de rêver qu'un mystère plus profond se cachait derrière ce geste...

       C'est sûrement l'une des austeneries les plus agréables que j'ai lu depuis longtemps. J'ai trouvé que la traduction était à la hauteur au niveau du style mais j'ai malgré tout relevé plusieurs erreurs au niveau du sens et c'est toujours regrettable bien sûr (dire que Martha Lloyd était fille unique alors que tout le roman parle d'elle et de ses deux soeurs par exemple ou encore que Cassandra espérait se faire une amie d'Elizabeth Fowle alors qu'elles l'étaient déjà, depuis l'enfance...). 

       Au niveau de l'histoire, je m'attendais peut-être à des révélations plus bouleversantes mais presque tout est extrêmement plausible et bien amené, si ce n'est ce qui touche à une petite partie de l'histoire de Cassandra, qui n'apporte rien et qui n'avait pour moi aucune crédibilité. Les passages dans le passé étaient interessants, même si j'ai toujours du mal lorsque l'on donne vie à Jane Austen et qu'on lui attribue des paroles, des actes et des pensées mais ce que j'ai vraiment adoré ce sont tous ces moments dans le présent du récit. Cassandra, cette soeur qui aimait Jane plus que tout, est extrêmement touchante et attachante. Elle fait le bilan de sa vie, elle chérit ses souvenirs, elle se mêle un peu de ce qui ne la regarde pas sans mauvaises intentions. On ne peut que l'apprécier, comme j'ai aimé découvrir chaque personnalité et ce qui se cache une nouvelle fois derrière les apparences. Les réflexions sur la condition des femmes de l'époque est également un point culminant de ce roman. Et pour ne rien gâcher, j'y ai trouvé de l'humour et une franchise dans la description des caractères de chaque membre de la famille Austen très rafraîchissante. Gill Hornby n'a pas hésité à en écorcher certains et c'était à mon avis amplement mérité. 

       Un dernier mot pour dire que j'approuve également grandement la présence d'une note de l'autrice à la suite du roman. Je suis toujours reconnaissante quand le côté historique est expliqué et permet de mieux mettre en perspective le contexte et de discerner ce qui fait partie de la réalité de ce qui fait partie du fantasme.

       Si vous ne l'avez pas encore compris, cette austenerie est pour moi une belle réussite et je vous la conseille vivement.

     

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  • Jane Austen, Passions Discrètes... Again

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       J'ai pris tant de plaisir à être en compagnie de Jane, que je ne peux la quitter comme ça! Dans le premier billet, j'ai essentiellement parlé de Claire Tomalin et de la façon de mener sa biographie, ici je voudrais ajouter jane austen,passion dicrètes,claire tomalin,a life,biographie,cassandra austenquelques mots sur Jane Austen et ce que cette biographie m'a permis de comprendre.

       Tout d'abord, on décèle très rapidement tout ce qui a façonné la personnalité de Jane dans son enfance: être mise en nourrice très tôt comme cela se faisait à l'époque, grandir entourée de tant de garçons... Ce sont autant d'éléments qui ont du l'obliger à se forger le caractère. Alors que Cassandra était l'aînée et pouvait garder un caractère doux en adoptant une position de "maman" avec ses frères et soeurs, ce qui ne lui conférra pas pour autant une place plus facile, Jane, elle, s'endurcissait. Cela ne veut pas dire non plus que sa famille n'était pas aimante! J'ai d'ailleurs beaucoup de tendresse pour Mr Austen, qui semblait beaucoup se soucier de ses filles, ce qui n'était pas si courant et qui a été le premier à démarcher un éditeur pour sa fille!

       On se rend vite compte aussi qu'il y a de très nombreux parallèles entre sa vie et ses romans, mais c'est un sujet si vaste que j'y consacrerai d'autres billets! Elle avait aussi dans son voisinnage une source inépuisable d'histoires plus hallucinantes les unes que les autres dont elle ne s'est pas servie. Cela semble montrer à quel point elle voulait dépeindre le quotidien d'une famille "normale" sans tomber dans l'excentricité! En fait, elle semble prendre des points de repères dans ce qu'elle connaît pour ensuite ne se servir plus que de son imagination!

       Le livre nous permet aussi de faire un constat bien amer: le meilleur de la plume de Jane était certainement dans toutes ses lettres disparues! Il ne nous reste plus qu'à nous contenter de celles qui restent que la biographie m'a grandement donnée envie de lire! 

       Il y aussi, évidemment des passages très tristes. J'ai personnellementjane austen,passion dicrètes,claire tomalin,a life,biographie,cassandra austen été touché par celui où Claire Tomalin décrit la vie de Jane lorsqu'elle passait du temps dans la grande maison de Godmersham, chez son frère aîné Edward Knight. Non seulement la différence de train de vie devait être assez difficile à supporter, mais il semble que là-bas les gens portaient un jugement assez dédaigneux sur Jane. Ils la trouvaient sans raffinement! Il est difficile de croire que Jane ait pu ignorer ce qu'était le raffinement, elle le montre dans tous ses romans et plus particulièrement dans Pride & Prejudice avec la description du comportement de chacun et la façon dont elle le juge. Alors je peux me tromper, mais il me semble qu'elle n'avait aucune envie de faire l'effort de paraître raffinée pour des gens qui l'avaient d'ores et déjà jugée et que, pour la plupart, elle n'aimait pas!

       Il y a bien sûr, bien d'autres passages tristes: la mort du fiancé de Cassandra, le déménagement de Steventon, la dépression certainement à Bath. Jane n'écrit alors plus une ligne... Puis la joie revient peu à peu et on en apprend encore beaucoup sur Jane: jane austen,passion dicrètes,claire tomalin,a life,biographie,cassandra austenqu'elle parle de ses personnages comme s'ils existaient vraiment, qu'elle compte parmi ses amies des employées de maison, que lorsqu'elle n'écrit pas de dialogue, cela montre son manque d'interet pour un point de l'intrigue, que Jane avait le même cynisme et la même langue de vipère que sa mère, que Cassandra pensait que Fanny devrait épouser Henry Crawford... Et tant d'autres choses passionnantes !! 

     

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  • Un Triste Anniversaire...

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       Voilà 194 ans aujourd'hui que Jane Austen nous quittait! Bien sûr, on pense à l'immense perte que ce fut en tant qu'auteur, aux nombreux merveilleux romans qu'elle aurait pu encore nous écrire, à ce fabuleux Sanditon inachevé... Mais j'ai aussi envie de penser à la merveilleuse personne qu'elle était et vous livrer ces quelques mots jane austen, mort, anniversaire, 194, cassandra austende sa soeur, Cassandra, au moment de sa mort:

       "Elle était le soleil de ma vie, celle qui embellissait tous les plaisirs et apaisait tous les chagrins, je ne lui ai jamais caché la moindre pensée et c'est comme si j'avais perdu une partie de moi-même."

       Presque deux siècles après sa disparition, Jane illumine encore la vie de bien des personnes...