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  • Love & Friendship (adaptation de Lady Susan)

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    lady susan,love and friendship,adaptation,jane austen,france,kate beckinsale   J'ai vraiment une affection toute particulière pour ce court roman de Jane Austen. Même si ce n'est pas mon favori, il révèle tellement de ce qu'elle est profondément, l'ayant écrit très jeune et ne le destinant pas à la publication, qu'on ne peut que l'adorer. Je l'ai lu un nombre incalculable de fois, j'ai travaillé sur des parties de son texte, je le connais presque par coeur. En bref, je savais bien que je serais assez difficile à charmer et très exigeante avec l'adaptation. Ça n'a pas raté.

       Tout d'abord, soyons clairs, c'est une bonne adaptation, que je vous conseille de voir et qui manquait clairement dans le paysage austenien. Bon nombre des défauts sur lesquels j'ai tiqué relèvent du détail et je sais que plus je visionnerai ce film, plus je l'aimerai mais je n'y peux rien, j'ai le souci du détail et il s'appliquera une fois encore à cette chronique...

       Je passe rapidement sur le fait d'avoir changé le titre pour utiliser celui d'une autre nouvelle de Jane Austen qui sonne plus comme Pride and Prejudice ou Sense & Sensibility à des fins purement commerciales. Je trouve ça ridicule mais si c'est ce qui a permis au réalisateur de produire le film, on lui pardonne. Je passe aussi sur ses déclarations dans la presse clamant que son film est, parmi toutes les adaptations de Jane Austen, l'une des seules valables ! Pour ce qui est du choix des acteurs en revanche, il faut sans conteste le féliciter pour celui de Kate Beckinsale. Elle est divine, magistrale, fine... Elle est Lady Susan. J'ai également apprécié le jeu des autres comédiens, avec une mention spéciale pour Tom Bennett qui, avec ce nom prédestiné, est hilarant en Sir James Martin. En revanche, j'ai trouvé Chloë Sevigny plus mauvaise que jamais mais heureusement nous la voyons assez peu.

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       Quelques passages sont également assez plats, avec une longue succession de différentes conversations mais adapter un roman épistolaire n'est pas une mince affaire et le réalisateur s'en sort malgré tout plutôt bien sur ce point-là en ajoutant ce qu'il faut d'action et de personnages. Pour fluidifier parfaitement le tout, il aurait malheureusement certainement fallu un film beaucoup plus long (ce qui, cela dit, n'aurait pas gêné la plupart d'entre nous je pense).

       La plupart des critiques ont mis l'accent sur l'humour du film qui est effectivement bien présent. S'il est surtout dû aux répliques intactes de la plume de Jane Austen, on peut tout de même en saluer la transposition à l'écran du réalisateur. Il a su respecter cela bien mieux que l'esprit de ses personnages et là, je ne parle plus seulement de petits détails gênants. Whit Stillman a choisi de faire de Lady Susan une héroïne avec laquelle on rit et à qui l'on pardonne aisément son comportement. Pour cela, il a atténué ses défauts, affadi les personnages qui l'entourent et changer la fin du roman, rien de moins. On essaie de nous faire croire que Lady Susan fait ce qu'elle peut avec ce qu'elle a et que ce livre serait en quelques sortes en pamphlet de défense des femmes qui n'avait à l'époque d'autres choix que de se vendre au meilleur mari possible. C'est complètement faux. Lady Susan trompe son premier mari, le ruine, multiplie les crasses à son beau-frère, couche avec le mari d'une de ses amies alors qu'elle est veuve depuis moins de trois mois et j'en passe. Pire que tout, ellelady susan, love and friendship, adaptation, jane austen, france, kate beckinsale
    n'aime pas sa fille, ne s'en est jamais occupée, la néglige et la dénigre. Lady Susan n'est pas une femme désespérée qui ruse pour se faire épouser parce que c'est son seul choix, c'est une femme égoïste et orgueilleuse qui est prête à n'importe quoi pour obtenir ce qu'elle veut. Je trouve que c'est là tout le piment du roman, tout le défi aussi de nous faire aimer cette histoire malgré son héroïne et tout cela a disparu du film. L'autre héroïne du roman, Catherine, qui ne se laisse jamais duper par sa belle-soeur et qui est l'autre femme forte finalement, rétablissant l'équilibre, est ici quasi insignifiante. C'est très certainement une interprétation qui plaira à certains et qui ne gênera aucunement ceux qui n'ont pas lu le roman mais il est bien dommage d'avoir dénaturer ainsi l'esprit du roman.

       Tout cela ne m'empêche d'attendre la sortie DVD avec impatience (déjà annoncé pour le 26 septembre en Angleterre) et d'avoir envie de revoir le film pour le juger peut-être un peu moins sévèrement.

     

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  • Chroniques de Meryton d'Elizabeth Aston

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    austenerie,france,jane austen,français,chroniques de meryton,elizabeth aston,blogTitre: Chroniques de Meryton

    Auteur: Elizabeth Aston

    Langue: Français

    Roman: Orgueil et Préjugés

    Genre: Point of View

    Note: 2/5

     

       Chroniques de Meryton retrace l'histoire d'Orgueil et Préjugés du point de vue de Maria Lucas, la petite soeur de Charlotte. Il s'agit également du dernier roman d'Elizabeth Aston, qui nous a quitté en début d'année. 

       J'aimerais dire que j'ai aimé ce nouvel opus de l'auteur mais pour être honnête, je l'ai trouvé, au mieux, sans intérêt. Tout d'abord, Maria n'est pas Maria. Maria, ici, est extrêmement intelligente, plus qu'Elizabeth même. Oui, ça peut surprendre, je sais et vous vous demandez sûrement comment l'auteur justifie ce surprenant changement. Et bien c'est très simple, en fait, Maria fait semblant d'être idiote. Bref, je ne comprends pas l'intérêt de choisir l'un des personnages de Jane pour ne pas le respecter alors que l'auteur aurait très bien pu inventer n'importe quel habitant du village qui aurait été un témoin tout aussi crédible. Mieux encore, Maria n'est pas seulement un génie, elle est quasiment extralucide puisque dès la première rencontre, le soir du bal de l'assemblée, elle comprend que Caroline Bingley est éprise de Darcy qui s'en contre-fiche et n'a d'yeux que pour Lizzie. Du coup, tout est dit, ou presque. Elle aura d'ailleurs la même clairvoyance sur la première demande en mariage de Darcy, qu'elle devinera dès le lendemain ou encore sur la vraie nature de Wickham ! Si seulement elle avait arrêté de faire semblant d'être idiote pour mettre ses amies en garde !

       Et on ne s'arrête pas là sur le terrain des invraisemblances. On a, au choix, Charlotte Lucas qui sort au petit matin en chemise de nuit rejoindre Mr Collins pour qu'il la demande en mariage ou encore le colonel Fitzwilliam qui révèle à Maria les secrets les plus intimes de Georgiana. 

       Le seul élément de ce livre qui aurait pu être intéressant est l'idylle de Maria, secrètement fiancée. Malheureusement, il n'en sortira pas grand chose, l'échange de lettres est plat et on a du mal à entre-apercevoir le moindre sentiment entre eux. De plus, après avoir raconté tous les ragots du coin à son Henry, Maria les confie à son journal intime, alourdissant le récit de constantes répétitions. Et je ne vous parle même pas de la scène finale, dégoulinante de mièvrerie... 

     

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  • Coup de Foudre à Bollywood

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    coup de foudre à Bollywood, aishwarya Rai, alexis bledel, martin henderson, bride and prejudice, orgueil et préjugés, jane austen, france   Cela fait longtemps déjà que j'ai envie de vous parler de cette adaptation que j'adore. Du coup, tous les six mois, je me la repasse pour écrire mon billet, puis je ne prends pas le temps de le rédiger et je suis alors obligée de la regarder une nouvelle fois, sans jamais m'en lasser. Hier soir, à l'occasion de sa énième rediffusion, je n'ai, une fois de plus, pas pu résister à l'appel de Bollywood ! 

       Il s'agit donc d'une adaptation moderne d'Orgueil et Préjugés, qui se déroule en grande partie en Inde, pays qui perpétue des traditions qui permettent une transposition de l'intrigue très réussie. Balraj, jeune et riche Indien qui vit à Londres, revient dans son pays natal pour le mariage d'un ami, accompagné de sa soeur et de son ami américain, William Darcy. 

       Bien sûr, tout n'est pas parfait, à commencer par le fait que Darcy soit américain (sacrilège!!). Maiscoup de foudre à Bollywood, aishwarya Rai, alexis bledel, martin henderson, bride and prejudice, orgueil et préjugés, jane austen, france impossible de lui en vouloir longtemps, je ne peux résister au sourire de Martin Henderson. Je trouve aussi Lalita (Lizzie, jouée par la sublissime Aishwarya Rai), très dure avec lui dès leur rencontre alors qu'il semble simplement maladroit et déjà sous son charme. Comme toujours le format film ne permet pas de développer toutes les intrigues et certains raccourcis sont obligatoires mais j'aurais aimé voir plus de Georgiana, interprétée par Alexis Bledel qui plus est, et me serais volontiers passée de certaines scènes vraiment cucul la praline comme celle de l'église ou de la fontaine. 

       Mais tous ces petits défauts ne sont rien à côté de la joie que dispense ce film, ses musiques, ses danses, ses couleurs. Bien sûr, il faut aimer l'ambiance Bollywood mais je vous mets au défit de ne pas avoir envie de danser en regardant ce film. Le casting est soigné et l'humour bien coup de foudre à Bollywood, aishwarya Rai, alexis bledel, martin henderson, bride and prejudice, orgueil et préjugés, jane austen, franceprésent, avec une mention spéciale pour le slip léopard de Mr Kholi, le Collins local, et la chanson "No life, without wife". Avouez que maintenant vous mourrez d'envie de le voir ! Enfin, pour que vous ne soyez pas déçu, je préfère vous prévenir de ne pas attendre de scènes de baisers, respect et traditions obligent. Pour résumé, ne vous passez surtout pas ce film, bonne humeur garantie !

     

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  • Young Jane Austen, Becoming a Writer de Lisa Pliscou

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    lisa pliscou, young jane austen, jane austen, france, becoming a writer, biographieTitre: Young Jane Austen

    Auteur: Lisa Pliscou

    Langue: Anglais

    Genre: Biographie

    Note: 3/5

     

       Ce petit livre nous présente une idée de départ alléchante: retracer l'enfance de Jane Austen pour mieux comprendre ce qui a fait d'elle l'auteur que nous connaissons. C'est Lisa Pliscou elle-même qui a eu la gentillesse de me l'envoyer, joliment emballé. En l'ouvrant, j'ai découvert l'ouvrage, son format et ses illustrations avec beaucoup de plaisir. C'est une édition particulièrement soignée et je suis ravie de la compter parmi mes nombreuses autres possessions austeniennes.

       Pour ce qui est du contenu, en revanche, j'ai été un peu plus déçue. L'auteur commence par nous dire qu'elle va sûrement quelque peu romancer les faits. Sachant le peu de choses que l'on connait des premières années de Jane, cela me semble effectivement inévitable et ne m'aurait pas déplu.lisa pliscou,young jane austen,jane austen,france,becoming a writer,biographie Mais finalement, je n'en trouve pas trace dans les pages qui suivent, en tous cas pas plus d'une phrase ou deux, et il manque même quelques faits. Ça peut donc éventuellement être intéressant pour quelqu'un qui ne connaîtrait absolument rien de Jane Austen mais pour les autres, c'est très succinct et sans surprise.

       Plus décevant encore, l'histoire s'arrête aux 12 ans de Jane Austen, âge auquel elle commence sérieusement à écrire. Pour moi, ce sont certainement ces années-là, plus que les autres, qui ont formé son âme d'écrivain. J'ai l'impression de m'arrêter au milieu de l'histoire. C'est d'autant plus étonnant que je n'en suis qu'à la moitié du livre et je m'interroge alors sur ce que peuvent cacher les pages restantes. 

       Dans cette seconde partie donc, l'auteur nous représente son texte, à l'identique, mais avec des annotations supplémentaires. Inutile de dire que ces commentaires auraient pu apparaître dès le départ en nous évitant de relire deux fois la même chose, je soupçonne donc que le but de la manoeuvre était seulement d'augmenter le nombre de pages. Quelques extraits des écrits de jeunesse montrant l'esprit, l'humour et l'intelligence de Jane dès son plus jeune âge m'auraient paru approprié mais voilà encore un espoir qui ne fut pas comblé. Il y a quelques faits intéressants à la fin mais cela ne suffit pas à sauver le tout, bien trop peu fouillé. Il semblerait finalement qu'il y ait bien plus de recherche dans le visuel du livre que dans son texte.

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