Auteur: Elizabeth Aston
Langue: Français
Roman: Orgueil et Préjugés
Genre: Point of View
Note: 2/5
Chroniques de Meryton retrace l'histoire d'Orgueil et Préjugés du point de vue de Maria Lucas, la petite soeur de Charlotte. Il s'agit également du dernier roman d'Elizabeth Aston, qui nous a quitté en début d'année.
J'aimerais dire que j'ai aimé ce nouvel opus de l'auteur mais pour être honnête, je l'ai trouvé, au mieux, sans intérêt. Tout d'abord, Maria n'est pas Maria. Maria, ici, est extrêmement intelligente, plus qu'Elizabeth même. Oui, ça peut surprendre, je sais et vous vous demandez sûrement comment l'auteur justifie ce surprenant changement. Et bien c'est très simple, en fait, Maria fait semblant d'être idiote. Bref, je ne comprends pas l'intérêt de choisir l'un des personnages de Jane pour ne pas le respecter alors que l'auteur aurait très bien pu inventer n'importe quel habitant du village qui aurait été un témoin tout aussi crédible. Mieux encore, Maria n'est pas seulement un génie, elle est quasiment extralucide puisque dès la première rencontre, le soir du bal de l'assemblée, elle comprend que Caroline Bingley est éprise de Darcy qui s'en contre-fiche et n'a d'yeux que pour Lizzie. Du coup, tout est dit, ou presque. Elle aura d'ailleurs la même clairvoyance sur la première demande en mariage de Darcy, qu'elle devinera dès le lendemain ou encore sur la vraie nature de Wickham ! Si seulement elle avait arrêté de faire semblant d'être idiote pour mettre ses amies en garde !
Et on ne s'arrête pas là sur le terrain des invraisemblances. On a, au choix, Charlotte Lucas qui sort au petit matin en chemise de nuit rejoindre Mr Collins pour qu'il la demande en mariage ou encore le colonel Fitzwilliam qui révèle à Maria les secrets les plus intimes de Georgiana.
Le seul élément de ce livre qui aurait pu être intéressant est l'idylle de Maria, secrètement fiancée. Malheureusement, il n'en sortira pas grand chose, l'échange de lettres est plat et on a du mal à entre-apercevoir le moindre sentiment entre eux. De plus, après avoir raconté tous les ragots du coin à son Henry, Maria les confie à son journal intime, alourdissant le récit de constantes répétitions. Et je ne vous parle même pas de la scène finale, dégoulinante de mièvrerie...
Et si vous voulez ajouter "Chroniques de Meryton" à votre PAL, c'est par ici.