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Sense & Sensibility

  • Les Enquêtes de Jane Austen, tome 2 - Un Voleur au Bal de Julia Golding

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    Jane Austen, Jane Austen france, austenerie, les enquêtes de Jane Austen, un voleur de bal, julia golding, Albin Michel jeunesseTitre : Un Voleur au Bal

    Auteur : Julia Golding

    Langue : Français

    Roman : Raison et Sentiments

    Genre : Jane Austen Enquête

    Note : 4/5

     

       Cassandra est invitée à un bal dans son ancienne école, à Reading, et elle n'a pas l'intention de s'y rendre sans sa soeur Jane. Si celle-ci rechigne au départ à quitter le presbytère, elle ne va pas regretter son séjour lorsqu'une nouvelle enquête va s'offrir à elle...

       L'intrigue se déroule finalement assez peu de temps après le premier opus, on retrouve donc une jeune Jane Austen de tout juste treize ans. Et je dois dire que j'aime beaucoup cette version d'elle, à la fois crédible, audacieuse et intelligente ! Une nouvelle fois, on sent la passion de Julia Golding pour les oeuvres de Jane Austen mais également son intérêt pour sa vie et sa famille et les clins d'oeil ne manquent pas. En revanche, je n'ai pas complètement adhéré au choix de réutiliser le nom de certains de ses héros, je préfère des allusions plus subtiles, et je n'ai, par exemple, pas vraiment apprécié le version d'Elinor ici.

       Mais de manière générale, c'est un roman qui se lit tout seul, extrêmement agréable et drôle, à nouveau parsemé de petites lettres amusantes mais l'attrait de la nouveauté s'est un peu estompé et j'ai quand même moins aimé que le premier. Si j'apprécie aussi que les sujets traités couvrent un large éventail, on est quand même bien loin des quelques petites familles d'un village de campagne, cadre qu'affectionnait tant Jane Austen. L'Inde, la colonisation, l'esclavage... C'est interessant mais peut-être un peu trop d'un coup.

       Je referme ce roman avec le sourire aux lèvres et ça reste quand même bien le principal. Et toujours à condition d'être conscient qu'il s'agit d'un opus à destination essentiellement de la jeunesse, je le conseille très volontiers.

     

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  • Ladies of the House de Lauren Edmondson

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    Jane Austen, ladies of the house, Lauren Edmonson, austenerie, raison et sentiments, sense and sensibility, réécriture moderneTitre : Ladies of the House

    Auteur : Lauren Edmondson

    Langue : Anglais

    Genre : Réécriture Moderne

    Roman : Raison et Sentiments

    Note : 3,5/5

     

       Alors que la famille Richardson commémore la disparition de leur père et mari, le sénateur Gregory Richardson, le scandale ne trouve pas de meilleur moment pour éclater. Il serait mort dans les bras dans sa maîtresse, et pire encore, il aurait détourné de l'argent public pendant des années !

       Ce que j'ai trouvé très interessant, c'est le choix du cadre pour la transposition, la haute société de Washington et le milieu politique. Je trouve non seulement que cela fonctionne très bien mais également que c'est un environnement assez riche pour y implanter de nombreuses intrigues. J'ai juste trouvé perturbant que les filles appellent leur mère par son prénom. Je ne savais jamais qui était qui !

       L'autre point fort du roman, c'est qu'il nous rappelle à quel point il s'agit d'un roman centré sur les femmes (il suffit de voir le titre) et des femmes fortes. C'est sûrement plus facile à constater à notre époque, où l'on comprend mieux les enjeux, qu'à celle de Jane Austen où il nous est facile de critiquer Mrs Dashwood par exemple, qui échoue à protéger Marianne de ses rêveries d'adolescente. Mais cette femme vient de perdre son mari et d'être chassée de chez elle ! Malgré ses faiblesses, elle n'en est pas moins courageuse. C'est pour cela aussi que j'aime les austeneries, jamais elles n'égaleront le talent de l'original mais elles offrent parfois des points de vue qui nous aident à mieux en saisir toutes les nuances. Ici, la mère m'a beaucoup amusée d'ailleurs, elle n'est pas aussi naïve qu'elle le laisse paraître et les filles sont bien décidées à ne pas se laisser définir par un homme, y compris leur père. Enfin, la relation entre les deux soeurs est également joliment esquissée même si c'est plutôt Wallis (Marianne) qui donne une leçon de vie à Daisy (Elinor) dans ce roman.

       Ce que j'ai moins aimé, c'est que le personnage de Daisy n'a pas la droiture de celui d'Elinor, ce qui aurait pourtant été plus qu'approprié dans ce milieu politique. Et comme, en plus, c'est certainement l'un de mes personnages préférés de Jane Austen et qu'ici l'histoire est racontée de son point de vue, c'était d'autant plus décevant. Les histoires d'amour ne sont pas vraiment passionnantes non plus alors que c'est quand même une part essentielle de l'intrigue, vous en conviendrez, et plus j'avançais dans ma lecture, plus je me détachais de Raison et Sentiments, je dois dire. Finalement, le côté politique, réussi, est un peu au détriment du reste. 

     

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  • Prudence et Passion de Christine Jordis

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    raison et sentiments, Jane Austen, prudence et passion, Albin Michel, Christine Jordis, Jane Austen france, austenerieTitre : Prudence et Passion

    Auteur : Christine Jordis

    Langue : Français

    Genre : Transposition Moderne

    Roman : Raison et Sentiments

    Note : 0/5

     

       C'est la première fois de toute l'historie du blog que je mets une telle note et si vous me connaissez un peu, vous savez que ça me coûte. Quand je n'aime pas un roman, j'essaie toujours d'argumenter, pour commencer, parce que ce qui ne me plaît peut très bien plaire aux autres, et puis j'essaie de dégager des points positifs, il y en a toujours quelques uns. Pas ici. Je n'ai rien aimé, ni le fond, ni la forme, ni les idées, ni la transposition. Rien.

       Tout d'abord, la part de roman est négligeable. En entamant ma lecture, j'ai même vérifié que j'avais bien le premier chapitre sous les yeux, et non une préface. Il s'agirait plutôt d'un essai ou d'un pamphlet politique qui décortique l'actualité, et tout y passe, des gilets jaunes aux réfugiés, en passant par Polanski, pour faire bonne mesure. Les idées sont clairement orientées à droite, ce qui aurait pu ne pas me gêner en soi, s'il y avait quoi que ce soit de nouveau ou de véritablement interessant dans ce qui est dit, si la plume n'était pas si alambiquée, prétentieuse, avec en prime, toujours un petit arrière-goût de non-dits qui trouvera son apogée dans une phrase d'un racisme extrême. À partir de ce moment-là, j'ai commencé à sauter des passages entiers...

       Si j'ai continué, c'est parce que, bien sûr, j'attendais qu'il soit question de Jane Austen. Elinor (ici Éléna), qui est un de mes personnages préférés, porte ce discours, ce qui la rend évidemment assez détestable, Edmund est un homme lâche et sans intérêt et le colonel Brandon n'est qu'un vieux pervers... Pour comprendre comment on a pu en arriver là, il me faudra parcourir les toutes dernières pages de l'ouvrage, la postface, dans laquelle l'auteur nous brosse un tableau de Jane Austen et de son oeuvre qui est aux antipodes de ma propre vision. Décidément, il sera impossible de nous réconcilier. Et quand je lis sa conclusion, qui prône "un sain retrait en soi", je ne peux m'empêcher de penser qu'elle aurait peut-être dû, ici, se l'appliquer à elle-même.

       Comme j'ai du mal à rester sur une note aussi négative, je vous conseille malgré tout de vous faire une idée par vous-même si jamais vous croisez ce livre en librairie, le premier chapitre et la postface étant parfaitement représentatifs du roman dans son ensemble. 

     

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  • Expectations of Happiness de Rebecca Ann Collins

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    expectations of happiness, Rebecca Ann collins, austenerie, Jane Austen, Raison et Sentiments, sense and sensibility, sequelTitre : Expectations of Happiness

    Auteur : Rebecca Ann Collins

    Langue : Anglais

    Roman : Raisons et Sentiments

    Genre : Sequel (suite)

    Note : 2/5

     

       C'est certainement l'une des lectures qui me tentait le plus, depuis longtemps, dans ma Pal austinienne. La couverture est jolie, l'auteur est reconnue et plutôt plébiscitée en général et surtout, il s'agit d'une suite de Raison et Sentiments, un roman que j'adore mais qui me laisse toujours un léger goût d'inachevé. Pourtant, pour la première fois depuis très longtemps, j''ai hésité à plusieurs reprises à interrompre ma lecture purement et simplement.

       L'ouvrage commence mal, avec toute une histoire autour du fait que Margaret n'assiste pas à des funérailles. Alors, déjà, les femmes n'assistaient pas aux enterrements à l'époque et en plus, quand on en découvre la raison, c'est tout simplement ridicule. Autre très mauvais départ, l'auteur décide d'orienter l'histoire sur une Marianne qui succomberait de nouveau au charme de Willoughby pendant l'absence de son mari. On ne peut donc pas dire qu'elle ce soit beaucoup cassée la tête...

       Mais ça ne s'arrête pas là, loin s'en faut, alors pour ne pas vous faire perdre votre temps plus que nécessaire, je l'ai déjà bien assez perdu pour dix, je vous laisse choisir parmi tous ces éléments lequel vous donne le plus envie de vous arracher les cheveux :

    • Marianne est plus sotte et plus égoïste encore à 25 ans qu'elle ne l'était à 16.
    • Sa mère est devenue une intendante hors pair.
    • Elinor se met à pleurer environ toutes les dix pages. Si, si, Elinor !
    • L'auteur passe son temps à changer le caractère des personnages originaux et à dire que, décidément, ça ne leur ressemble pas !!! Tu m'étonnes !
    • Margaret s'apprête à s'installer avec un homme marié et Elinor n'y trouve rien à redire.
    • Marianne se compromet dans une intrigue avec Willoughby puis son mari revient et on n'en entend plus jamais parler, aucune conclusion, pas une ligne, même pas dans l'épilogue...

       Bref, j'ai pas aimé...

     

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