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kate beckinsale

  • Emma, Adaptation avec Kate Beckinsale

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    emma,kate beckinsale,jane austen,adaptation,movie,film   Emma est, juste après Orgueil et Préjugés, le livre de Jane Austen qui a été le plus adapté, et plutôt avec succès. À l'occasion de la sortie du tout nouveau film d'Autumn de Wilde, j'en ai donc profité, non seulement pour relire le roman mais pour revoir toutes ces différentes adaptations.

       Cette version-ci est un téléfilm avec Kate Beckinsale et Mark Strong dans les rôles principaux. Il faut souligner également qu'il est sorti tout juste un an après Orgueil et Préjugés 1995 et qu'ils ont en commun la même productrice, Sue Birtwistle, et le même scénariste, Andrew Davis. C'est tout de même une promesse de qualité et elle est plutôt bien tenue à mon goût.emma,kate beckinsale,jane austen,adaptation,movie,film

       Malheureusement, la même année est également apparue au cinéma l'adaptation avec Gwyneth Paltrow et quand on regarde les images, on a du mal à croire qu'elles datent toutes les deux de la même époque. Celle-ci est bien plus sombre, ce en quoi elle est également plus réaliste, mais qui lui vaut d'avoir plus mal vieillie également. De manière générale, c'est de toutes façons l'une des adaptations qui est la plus fidèle à la fois au texte de Jane Austen et à l'époque. J'ai emma,kate beckinsale,jane austen,adaptation,movie,filmbeaucoup apprécié par exemple la subtile apparition des perruques sur certains des personnages les plus âgés, marquant véritablement le tournant d'une époque...

       Pourtant, ce bon équilibre de l'intrigue (mais qui ne permet pas d'explorer l'une ou l'autre des trames secondaires en profondeur) et le manque d'humour de cette version, la rendent un peu fade à mon goût. Heureusement, le jeu des domestiques, là encore tout en subtilité et qui nous donne l'impression de contempler l'envers du décor, et un personnage tel que John Knightley ont réussi à me faire sourire plus d'une fois mais on est loin des rires aux éclats qu'on pût me déclencher d'autres visions du livre.

       Pour ce qui est des personnages, certains sont décevants, surtout comparés à d'autresemma,kate beckinsale,jane austen,adaptation,movie,film adaptations, là encore. Je pense en particulier au père d'Emma ou à Miss Bates. Mais Kate Beckinsale est une adorable Emma, peste et piquante juste comme il faut et Ray Coulthard est sans conteste l'un des meilleurs Franck Churchill que l'on ait eu. J'ai également aimé Lucy Robinson (Mrs Hurst dans P&P 95) qui joue Mrs Elton avec brio. On en arrive donc à Mark Strong dans le rôle de Mr Knightley... Personnellement, j'aime beaucoup cet acteur mais il ne me convint pas du tout ici. Je le trouve trop sévère dans son jeu et le couple ne m'émeut pas. Le fait qu'il rappelle sans cesse à Emma qu'il l'a tenue dans ses bras lorsqu'elle était bébé n'aide pas non plus...

       Pour conclure, si cela reste donc en tous points, ou presque, une très bonne adaptation, j'avoue que je l'aime moins que les trois qui ont suivi.

     

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    Et vous pouvez retrouver toutes mes chroniques des adaptations d'Emma, par là...

  • Love & Friendship (adaptation de Lady Susan)

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    lady susan,love and friendship,adaptation,jane austen,france,kate beckinsale   J'ai vraiment une affection toute particulière pour ce court roman de Jane Austen. Même si ce n'est pas mon favori, il révèle tellement de ce qu'elle est profondément, l'ayant écrit très jeune et ne le destinant pas à la publication, qu'on ne peut que l'adorer. Je l'ai lu un nombre incalculable de fois, j'ai travaillé sur des parties de son texte, je le connais presque par coeur. En bref, je savais bien que je serais assez difficile à charmer et très exigeante avec l'adaptation. Ça n'a pas raté.

       Tout d'abord, soyons clairs, c'est une bonne adaptation, que je vous conseille de voir et qui manquait clairement dans le paysage austenien. Bon nombre des défauts sur lesquels j'ai tiqué relèvent du détail et je sais que plus je visionnerai ce film, plus je l'aimerai mais je n'y peux rien, j'ai le souci du détail et il s'appliquera une fois encore à cette chronique...

       Je passe rapidement sur le fait d'avoir changé le titre pour utiliser celui d'une autre nouvelle de Jane Austen qui sonne plus comme Pride and Prejudice ou Sense & Sensibility à des fins purement commerciales. Je trouve ça ridicule mais si c'est ce qui a permis au réalisateur de produire le film, on lui pardonne. Je passe aussi sur ses déclarations dans la presse clamant que son film est, parmi toutes les adaptations de Jane Austen, l'une des seules valables ! Pour ce qui est du choix des acteurs en revanche, il faut sans conteste le féliciter pour celui de Kate Beckinsale. Elle est divine, magistrale, fine... Elle est Lady Susan. J'ai également apprécié le jeu des autres comédiens, avec une mention spéciale pour Tom Bennett qui, avec ce nom prédestiné, est hilarant en Sir James Martin. En revanche, j'ai trouvé Chloë Sevigny plus mauvaise que jamais mais heureusement nous la voyons assez peu.

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       Quelques passages sont également assez plats, avec une longue succession de différentes conversations mais adapter un roman épistolaire n'est pas une mince affaire et le réalisateur s'en sort malgré tout plutôt bien sur ce point-là en ajoutant ce qu'il faut d'action et de personnages. Pour fluidifier parfaitement le tout, il aurait malheureusement certainement fallu un film beaucoup plus long (ce qui, cela dit, n'aurait pas gêné la plupart d'entre nous je pense).

       La plupart des critiques ont mis l'accent sur l'humour du film qui est effectivement bien présent. S'il est surtout dû aux répliques intactes de la plume de Jane Austen, on peut tout de même en saluer la transposition à l'écran du réalisateur. Il a su respecter cela bien mieux que l'esprit de ses personnages et là, je ne parle plus seulement de petits détails gênants. Whit Stillman a choisi de faire de Lady Susan une héroïne avec laquelle on rit et à qui l'on pardonne aisément son comportement. Pour cela, il a atténué ses défauts, affadi les personnages qui l'entourent et changer la fin du roman, rien de moins. On essaie de nous faire croire que Lady Susan fait ce qu'elle peut avec ce qu'elle a et que ce livre serait en quelques sortes en pamphlet de défense des femmes qui n'avait à l'époque d'autres choix que de se vendre au meilleur mari possible. C'est complètement faux. Lady Susan trompe son premier mari, le ruine, multiplie les crasses à son beau-frère, couche avec le mari d'une de ses amies alors qu'elle est veuve depuis moins de trois mois et j'en passe. Pire que tout, ellelady susan, love and friendship, adaptation, jane austen, france, kate beckinsale
    n'aime pas sa fille, ne s'en est jamais occupée, la néglige et la dénigre. Lady Susan n'est pas une femme désespérée qui ruse pour se faire épouser parce que c'est son seul choix, c'est une femme égoïste et orgueilleuse qui est prête à n'importe quoi pour obtenir ce qu'elle veut. Je trouve que c'est là tout le piment du roman, tout le défi aussi de nous faire aimer cette histoire malgré son héroïne et tout cela a disparu du film. L'autre héroïne du roman, Catherine, qui ne se laisse jamais duper par sa belle-soeur et qui est l'autre femme forte finalement, rétablissant l'équilibre, est ici quasi insignifiante. C'est très certainement une interprétation qui plaira à certains et qui ne gênera aucunement ceux qui n'ont pas lu le roman mais il est bien dommage d'avoir dénaturer ainsi l'esprit du roman.

       Tout cela ne m'empêche d'attendre la sortie DVD avec impatience (déjà annoncé pour le 26 septembre en Angleterre) et d'avoir envie de revoir le film pour le juger peut-être un peu moins sévèrement.

     

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