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Jane's Disciples - Page 7

  • None But You & For You Alone de Susan Kaye

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    none but you, for you alone, Susan Kaye, Jane Austen, persuasion, captain Wentworth, austenerie, point of view, Jane Austen francenone but you, for you alone, Susan Kaye, Jane Austen, persuasion, captain Wentworth, austenerie, point of view, Jane Austen franceTitres : None But You & For You Alone

    Auteur : Susan Kaye

    Langue : Anglais

    Roman : Persuasion

    Genre : POV (point of view)

    Note : 3,5/5

     

       Ces deux romans, qui ne se lisent pas véritablement indépendamment l'un de l'autre, raison pour laquelle je vous propose un billet commun, sont une réécriture de Persuasion du point de vue du Capitaine Wentworth. Déjà, j'adore cette idée parce que c'est mon roman favori de Jane Austen et que cela change un peu des austeneries autour d'Orgueil et Préjugés.

       Dans l'original, nous souffrons avec Anne à chaque étape du livre et donc forcément, découvrir ce côté de l'histoire et les blessures du Capitaine, ça fonctionne très bien. C'est, de plus, un roman bien écrit et qui respecte l'esprit de l'original. Puisqu'il s'agit de la même histoire, il est sûrement plus facile que dans une suite de dépeindre chaque protagoniste comme il se doit mais je dois dire qu'après avoir lu plusieurs massacres en règle, ça fait du bien.

       Malgré tout, ce n'est pas encore la perfection selon mes critères exigeants. D'abord, les deux tomes ne se justifient pas et les longueurs sont nombreuses, notamment dans les deux passages bien trop détaillés sans Anne : avant le retour du Capitaine et lorsqu'il rend visite à son frère, qui correspondent en plus au début de chaque tome. Il y a évidemment des scènes très interessantes au coeur de ces mêmes passages mais l'auteur, comme dans le reste du roman, en fait trop. Chez Jane Austen, quelques phrases, quelques actions seulement, nous permettent de cerner parfaitement ses personnages. Ici, nous avons profusions de détails sur leurs pensées, leur passé et toutes sortes d'éléments qui n'ont franchement pas grand intérêt. Mais après tout, il suffit de sauter quelques lignes de temps à autre pour rendre le tout plus léger.

       Plus gênant en revanche, l'évolution des sentiments du Capitaine ne correspond pas pour moi à ce que décrit Jane Austen. En fait, il n'y a pas véritablement d'évolution, ou seulement dans sa prise de conscience alors que dans l'original, on sent parfaitement la colère d'abord, le ressentiment, l'envie de vengeance même. Je me suis, à plusieurs reprises, fait la réflexion que ça ne collait pas. D'ailleurs, quand les mots de Jane Austen réapparaissent, c'est assez flagrant il me semble. Dans la lettre, par exemple, on sent le désespoir du Capitaine mais pas dans ce roman ou encore, le soir du concert, sa remarque à Anne est particulièrement méchante ("there is nothing worth my staying for") et une fois encore, on ne ressent rien de tout cela dans le roman de Susan Kaye. Ça manque de vigueur, de force, de profondeur et c'est particulièrement dommage pour un roman tel que Persuasion.

       Enfin, dernier point noir, et si les deux précédents sont pour moi assez secondaires et n'ont pas gâchés mon plaisir de lecture, celui-là est inexcusable. Cette fin, ce mariage pour Anne et Frederick, c'est à la fois incompréhensible et tellement loin de tout ce qui fait l'essence même de ce couple, de ces personnages et de ce roman...

     

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  • The Jane Austen Book Club, le film

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    the Jane Austen book club, le club Jane Austen, Jane Austen, Jane Austen adaptation, Emily blunt, hugh dancy, Karen Joy Fowler   Voilà le cas très rare, mais concret, d'un film qui est meilleur que son livre. D'ailleurs, il n'est pas juste meilleur, il est vraiment bien...

       D'abord, l'histoire est très chouette. Ça pourrait être nous, ces gens qui se connaissent plus ou moins et qui se réunissent autour des romans de Jane Austen, qui apprennent et qui grandissent avec eux, qui vivent des drames et des joies mais qui, toujours, continuent de lire Jane Austen... Ça nous fait déjà une bonne raison de les aimer. Certaines des discussions autour des livres sont très intéressantes (je suis en général d'accord avec tout ce que dit Bernadette !) et on aimerait en avoir encore plus, être parmi eux et ajouter notre grain de sel.

       Plusieurs des répliques du film sont devenues cultes, certaines scènes également comme lorsquethe jane austen book club,le club jane austen,jane austen,jane austen adaptation,emily blunt,hugh dancy,karen joy fowler Prudie hésite sur la marche à suivre et que le feu pour piéton l'incite à se demander 'ce que Jane ferait'. Tous ces petits clins d'oeil, j'adore.

       Ensuite, il faut évidemment parler du casting, qui est fabuleux. Je ne vais pas tous les citer, parce qu'ils sont tous excellents mais vous retrouverez sans aucun doute des têtes the jane austen book club,le club jane austen,jane austen,jane austen adaptation,emily blunt,hugh dancy,karen joy fowlerconnues comme Emily Blunt par exemple, géniale en professeure de français psychorigide (regardez le film en VO, vous allez rire) ou Hugh Dancy, qui apporte la touche sexy, à n'en pas douter, mais qui est tellement plus que ça. Et personne ne semble tirer la couverture à lui, toutes ses personnalités s'équilibrent parfaitement. 

       Enfin, l'ambiance de ce film est à souligner. Je ne sais pas si c'est un grand film mais c'est un film chorale, sur la vie, qui fait du bien, idéal en cette période de fêtes, alors j'espère vous avoir convaincu de le regarder. 

     

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  • Emma and Elizabeth d'Ann Mychal

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    the Watsons, suite, sequel, Jane Austen, Ann mychal, Emma and Elizabeth, Jane Austen france, austenerieTitre : Emma and Elizabeth

    Auteur : Ann Mychal

    Langue : Anglais

    Roman : The Watsons

    Genre : Suite

    Note : 3/5

     

       The Watsons est l'un des deux romans inachevés de Jane Austen. Si Sanditon a été délaissé à cause de la maladie, personne ne connait les raisons pour lesquelles celui-ci a été abandonné bien que de nombreuses théories aient été avancées. Le neveu de Jane Austen a même laissé quelques notes sur la façon dont le roman était censé se terminer. Il l'aurait su par ses cousines, qui l'auraient appris de leur tante Cassandra, à qui sa soeur Jane l'aurait dit. Vous suivez ? Toujours est-il qu'un roman inachevé, ça laisse la place à l'imagination. Il existe donc différentes fins de ce roman, écrites par différents auteurs au fil des années, et j'étais vraiment curieuse de découvrir l'une d'entre elles.

       Emma Watson a perdu sa mère très jeune. Elle a trois grandes soeurs, deux frères et un père pasteur qui peine à nourrir sa famille. Quand son oncle et sa tante, bien plus aisés, proposent d'élever Emma comme leur fille et d'en faire leur héritière, le père n'y réfléchit pas à deux fois. Malheureusement, alors qu'Emma est devenue une belle jeune fille, son oncle meurt à son tour et sa tante se remarie, mettant alors toute sa fortune dans les mains de son nouvel époux et Emma se voit obligée de rentrer chez elle et de vivre, sans un sou, avec sa famille qu'elle ne connait pas.

       Dès les premières pages, je suis un peu déçue, Ann Mychal a décidé de ne pas reprendre le fragment laissé par Jane Austen, ce qui est quand même dommage. Quand on a des mots tracé de la plume de ce grand auteur, on ne les laisse pas de côté en général. Je trouve également qu'elle change la perspective du roman en débutant son intrigue dans deux maisons où règne l'opulence quand The Watsons parle plutôt d'une famille modeste justement. Enfin, elle utilise malgré tout quelques phrases originales par-ci, par-là, au sein même de son propre texte, ce qui est pour moi une grave erreur puisque cela accentue le contraste entre les deux styles, qui est assez saisissant.

       Ensuite, je me rends compte très rapidement également qu'elle ne respecte même pas le peu d'éléments présentés par Jane Austen. Non seulement cela, mais les éléments qu'elle change ou introduit n'apportent rien, voire nuisent à la cohérence du récit. Quant à la scène de rencontre inventée entre deux des principaux protagonistes, elle est juste ridicule.

       Je sais, ça fait déjà beaucoup de points négatifs. Pourtant, c'est vraiment une lecture sympathique, une romance interessante, dans un cadre plaisant. Le problème c'est, comme souvent, d'avoir voulu y accoler le nom de Jane Austen. Ann Mychal aurait été mieux inspirée d'inventer ses propres histoires et ses propres personnages, je l'aurais jugée bien moins sévèrement. 

       J'aurais sans doute pu vous parler un peu plus longuement des aspects positifs, j'ai aimé par exemple ce qu'elle fait du neveu et de la soeur de Mr Howard, ou la ligne qu'elle a choisi de défendre, mais je suppose que c'est avant tout le côté austenien qui vous intéresse et de ce côté-là, je reste quand même mitigée. Malgré tout, je pense tenter à nouveau l'expérience et je renonce pas à trouver une fin qui me convienne tout autant que celle de Sanditon achevé par une autre dame.

     

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  • Miss Austen de Gill Hornby

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    Jane Austen, miss austen, gill hornby, éditions hauteville, austenerie française, cassandra austenTitre : Miss Austen

    Auteur : Gill Hornby

    Langue : Français

    Genre : Autour de la vie de Jane Austen

    Note : 4/5

     

       Ce roman a beaucoup fait parler de lui, en bien, lors de ses sorties anglaises et américaines. Je peux donc vous dire que j'étais ravie d'apprendre que les éditions Hauteville avaient  fait le choix très judicieux de le traduire et que j'avais particulièrement hâte de le lire.

       Miss Austen, ce n'est pas Jane mais sa soeur, Cassandra. Nous la suivons ici vingt ans après la mort de sa cadette, alors qu'elle essaie de récupérer des lettres de sa soeur afin de les brûler. Beaucoup de théories ont circulé sur les raisons de cette décision, attisant tous les fantasmes. Ce n'était pourtant pas inhabituel à l'époque, après tout une correspondance était quelque chose de très privé, que l'on n'avait pas forcément envie de voir exposée aux yeux de tous après sa mort, mais rien ne nous empêche de rêver qu'un mystère plus profond se cachait derrière ce geste...

       C'est sûrement l'une des austeneries les plus agréables que j'ai lu depuis longtemps. J'ai trouvé que la traduction était à la hauteur au niveau du style mais j'ai malgré tout relevé plusieurs erreurs au niveau du sens et c'est toujours regrettable bien sûr (dire que Martha Lloyd était fille unique alors que tout le roman parle d'elle et de ses deux soeurs par exemple ou encore que Cassandra espérait se faire une amie d'Elizabeth Fowle alors qu'elles l'étaient déjà, depuis l'enfance...). 

       Au niveau de l'histoire, je m'attendais peut-être à des révélations plus bouleversantes mais presque tout est extrêmement plausible et bien amené, si ce n'est ce qui touche à une petite partie de l'histoire de Cassandra, qui n'apporte rien et qui n'avait pour moi aucune crédibilité. Les passages dans le passé étaient interessants, même si j'ai toujours du mal lorsque l'on donne vie à Jane Austen et qu'on lui attribue des paroles, des actes et des pensées mais ce que j'ai vraiment adoré ce sont tous ces moments dans le présent du récit. Cassandra, cette soeur qui aimait Jane plus que tout, est extrêmement touchante et attachante. Elle fait le bilan de sa vie, elle chérit ses souvenirs, elle se mêle un peu de ce qui ne la regarde pas sans mauvaises intentions. On ne peut que l'apprécier, comme j'ai aimé découvrir chaque personnalité et ce qui se cache une nouvelle fois derrière les apparences. Les réflexions sur la condition des femmes de l'époque est également un point culminant de ce roman. Et pour ne rien gâcher, j'y ai trouvé de l'humour et une franchise dans la description des caractères de chaque membre de la famille Austen très rafraîchissante. Gill Hornby n'a pas hésité à en écorcher certains et c'était à mon avis amplement mérité. 

       Un dernier mot pour dire que j'approuve également grandement la présence d'une note de l'autrice à la suite du roman. Je suis toujours reconnaissante quand le côté historique est expliqué et permet de mieux mettre en perspective le contexte et de discerner ce qui fait partie de la réalité de ce qui fait partie du fantasme.

       Si vous ne l'avez pas encore compris, cette austenerie est pour moi une belle réussite et je vous la conseille vivement.

     

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