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Jane's Disciples - Page 8

  • Prudence et Passion de Christine Jordis

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    raison et sentiments, Jane Austen, prudence et passion, Albin Michel, Christine Jordis, Jane Austen france, austenerieTitre : Prudence et Passion

    Auteur : Christine Jordis

    Langue : Français

    Genre : Transposition Moderne

    Roman : Raison et Sentiments

    Note : 0/5

     

       C'est la première fois de toute l'historie du blog que je mets une telle note et si vous me connaissez un peu, vous savez que ça me coûte. Quand je n'aime pas un roman, j'essaie toujours d'argumenter, pour commencer, parce que ce qui ne me plaît peut très bien plaire aux autres, et puis j'essaie de dégager des points positifs, il y en a toujours quelques uns. Pas ici. Je n'ai rien aimé, ni le fond, ni la forme, ni les idées, ni la transposition. Rien.

       Tout d'abord, la part de roman est négligeable. En entamant ma lecture, j'ai même vérifié que j'avais bien le premier chapitre sous les yeux, et non une préface. Il s'agirait plutôt d'un essai ou d'un pamphlet politique qui décortique l'actualité, et tout y passe, des gilets jaunes aux réfugiés, en passant par Polanski, pour faire bonne mesure. Les idées sont clairement orientées à droite, ce qui aurait pu ne pas me gêner en soi, s'il y avait quoi que ce soit de nouveau ou de véritablement interessant dans ce qui est dit, si la plume n'était pas si alambiquée, prétentieuse, avec en prime, toujours un petit arrière-goût de non-dits qui trouvera son apogée dans une phrase d'un racisme extrême. À partir de ce moment-là, j'ai commencé à sauter des passages entiers...

       Si j'ai continué, c'est parce que, bien sûr, j'attendais qu'il soit question de Jane Austen. Elinor (ici Éléna), qui est un de mes personnages préférés, porte ce discours, ce qui la rend évidemment assez détestable, Edmund est un homme lâche et sans intérêt et le colonel Brandon n'est qu'un vieux pervers... Pour comprendre comment on a pu en arriver là, il me faudra parcourir les toutes dernières pages de l'ouvrage, la postface, dans laquelle l'auteur nous brosse un tableau de Jane Austen et de son oeuvre qui est aux antipodes de ma propre vision. Décidément, il sera impossible de nous réconcilier. Et quand je lis sa conclusion, qui prône "un sain retrait en soi", je ne peux m'empêcher de penser qu'elle aurait peut-être dû, ici, se l'appliquer à elle-même.

       Comme j'ai du mal à rester sur une note aussi négative, je vous conseille malgré tout de vous faire une idée par vous-même si jamais vous croisez ce livre en librairie, le premier chapitre et la postface étant parfaitement représentatifs du roman dans son ensemble. 

     

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  • Jane Austen Contre le Loup-Garou de Marianne Ciaudo

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    les saisons de l'étrange, la ligue des écrivaines extraordinaires, Jane Austen contre le loup garou, Marianne ciaudo, Jane Austen, austenerie, Jane Austen france, loup garouTitre : Jane Austen contre le Loup-Garou

    Auteur : Marianne Ciaudo

    Langue : Français

    Genre : Fiction fantastique autour de Jane Austen

    Note : 2/5

     

       Ce livre est l'un des romans de la ligue des écrivaines extraordinaires, dans laquelle nous retrouvons également les soeurs Brontë, Mary Shelley ou encore Ann Radcliffe,  et publié par le label les saisons de l'étrange. Ici, nous retrouvons Jane Austen à Steventon alors que des jeunes filles disparaissent et qu'un loup-garou rôde...

       Il s'agit d'un roman très court et je dois dire que j'étais très enthousiaste à l'idée de le lire, étant plutôt bon public de ce genre d'adaptation. En plus, il est vraiment joli, avec une couverture attrayante et un chouette format. Malheureusement, très vite, je me suis heurtée au style. Il en fait trop, prend trop de place, m'empêche d'entrer dans l'intrigue et quand on choisit d'utiliser un style aussi élaboré, il faut être irréprochable, ce qui n'est pas le cas ici. Les coquilles, les erreurs, voire les fautes de français se succèdent... Il manque, par exemple, des majuscules en début de phrase, des titres de chapitres sont écrits au milieu du texte et le changement de point de vue, d'une phrase à l'autre, sans même sauter une ligne et parfois à plusieurs reprises au sein d'un même chapitre, ne fait rien pour arranger les choses et faciliter la compréhension.

       L'histoire n'est pas mal, bien que sous exploitée. J'aurais aimé en savoir plus, frissonner, que Jane Austen joue une part plus active dans tout ça mais honnêtement, de toutes façons, tout cela passe complètement au second plan à cause de ce style dont je n'ai pas réussi à me dépêtrer. 

       Ce n'est jamais de gaité de coeur que je fais une chronique si négative et je rappelle une nouvelle fois qu'il ne s'agit d'une opinion et d'un ressenti qui n'engagent que moi mais cette lecture fut une déception, et il n'y a pas de manière douce de le dire.

     

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  • Expectations of Happiness de Rebecca Ann Collins

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    expectations of happiness, Rebecca Ann collins, austenerie, Jane Austen, Raison et Sentiments, sense and sensibility, sequelTitre : Expectations of Happiness

    Auteur : Rebecca Ann Collins

    Langue : Anglais

    Roman : Raisons et Sentiments

    Genre : Sequel (suite)

    Note : 2/5

     

       C'est certainement l'une des lectures qui me tentait le plus, depuis longtemps, dans ma Pal austinienne. La couverture est jolie, l'auteur est reconnue et plutôt plébiscitée en général et surtout, il s'agit d'une suite de Raison et Sentiments, un roman que j'adore mais qui me laisse toujours un léger goût d'inachevé. Pourtant, pour la première fois depuis très longtemps, j''ai hésité à plusieurs reprises à interrompre ma lecture purement et simplement.

       L'ouvrage commence mal, avec toute une histoire autour du fait que Margaret n'assiste pas à des funérailles. Alors, déjà, les femmes n'assistaient pas aux enterrements à l'époque et en plus, quand on en découvre la raison, c'est tout simplement ridicule. Autre très mauvais départ, l'auteur décide d'orienter l'histoire sur une Marianne qui succomberait de nouveau au charme de Willoughby pendant l'absence de son mari. On ne peut donc pas dire qu'elle ce soit beaucoup cassée la tête...

       Mais ça ne s'arrête pas là, loin s'en faut, alors pour ne pas vous faire perdre votre temps plus que nécessaire, je l'ai déjà bien assez perdu pour dix, je vous laisse choisir parmi tous ces éléments lequel vous donne le plus envie de vous arracher les cheveux :

    • Marianne est plus sotte et plus égoïste encore à 25 ans qu'elle ne l'était à 16.
    • Sa mère est devenue une intendante hors pair.
    • Elinor se met à pleurer environ toutes les dix pages. Si, si, Elinor !
    • L'auteur passe son temps à changer le caractère des personnages originaux et à dire que, décidément, ça ne leur ressemble pas !!! Tu m'étonnes !
    • Margaret s'apprête à s'installer avec un homme marié et Elinor n'y trouve rien à redire.
    • Marianne se compromet dans une intrigue avec Willoughby puis son mari revient et on n'en entend plus jamais parler, aucune conclusion, pas une ligne, même pas dans l'épilogue...

       Bref, j'ai pas aimé...

     

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  • The Man Who Loved Pride and Prejudice d'Abigail Reynolds

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    Abigail Reynolds, austenerie, Jane Austen, Jane Austen france, the man who loved pride and prejudice, Orgueil et Préjugés, darcy, réécriture moderneTitre : The Man who Loved Pride & Prejudice

    Auteur : Abigail Reynolds

    Langue : Anglais

    Roman : Orgueil et Préjugés

    Genre : Réécriture Moderne

    Note : 3/5

     

       Cassie est biologiste et passe tous ses étés à Cape Cod pour effectuer ses recherches. Son amie Erin, elle, n'oublie pas de s'amuser pour autant et, à peine quelques jours après leur arrivée, elle rencontre le gentil Scott et son taciturne ami, Calder...

       Vous les avez reconnues sans peine, nous avons là les mêmes bases qu'Orgueil et Préjugés pour commencer cette histoire. Pourtant, très vite, une énorme différence va émerger. Si dans l'original, chaque personnage a ses torts, ici le blâme revient entièrement à Cassie qui est assez odieuse, égoïste et pétrie de préjugés, à tel point qu'elle ne demande jamais à Calder ce qu'il fait dans la vie puisque selon elle, il est riche donc il ne fait rien. Si Cassie se trompe évidement lourdement sur Calder, il y a de toutes façons une dichotomie très marquée et assez dérangeante dans ce roman entre les riches et les pauvres, les Républicains et les Démocrates, les méchants et les gentils...

       Une mention spéciale d'ailleurs pour la scène de la plage où Cassie se déshabille devant Calder,   qu'elle connaît peu et n'apprécie que moyennement, pour se baigner entièrement nue et face à l'étonnement du jeune homme, sourit de ce "choc des cultures". Puis finalement, elle couche avec lui, dans l'eau, alors que leurs amis ne sont qu'à quelques mètres d'eux. Je ne sais pas exactement quelle culture c'est censé être, mais ce n'est pas vraiment la mienne non plus, désolée...

       Malgré ces bémols plus ou moins envahissants, on se laisse attraper assez facilement, on ne se refait pas, mais avant même d'avoir atteint la moitié du roman, à peu près tous les rebondissements de l'original ont déjà été épuisés et je me demande vers quoi la suite va évoluer quand la catastrophe se produit. Je vous spoile un peu mais Calder est auteur et pour se faire enfin comprendre de Cassie, il décide d'écrire leur histoire sous forme de, je vous le donne en mille, réécriture moderne d'Orgueil et Préjugés.

       Et là, les problèmes se multiplient :

    1.  Des passages entiers et très longs sont alors incorporés et j'ai franchement détesté.
    2. Abigail Reynolds vante le style de Calder, donc s'envoie des fleurs à elle-même et il n'y a pas franchement de quoi.
    3. On frôle le roman Harlequin et imaginer Darcy écrivant ce genre de livre, ça lui enlève quand même beaucoup de son charme.

       L'auteur nous aurait décrit une histoire complètement différente mais dans laquelle Calder aurait dépeint ses sentiments avec profondeur, le résultat eut été complètement différent mais ce pastiche de P&P dans le pastiche de P&P, ça manque totalement de subtilité.

       Heureusement, ce n'est qu'un mauvais moment à passer et commence alors la troisième partie du roman, de loin la plus interessante, pleine de bonnes idées et de challenges pour le couple mais du coup, on se demande vraiment pourquoi Abigail Reynolds n'a pas pris cette direction dès le départ et ça manque énormément de cohérence malheureusement. Le fil rouge est tellement inexistant que le roman pourrait se terminer à peu près n'importe quand sans que l'on voit la différence. Je garde donc une impression agréable mais confuse du résultat final.

     

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    Et sinon, by the way, juste comme ça, en passant, mon blog à dix ans. Happy Birthday to me.