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réécriture moderne

  • Ladies of the House de Lauren Edmondson

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    Jane Austen, ladies of the house, Lauren Edmonson, austenerie, raison et sentiments, sense and sensibility, réécriture moderneTitre : Ladies of the House

    Auteur : Lauren Edmondson

    Langue : Anglais

    Genre : Réécriture Moderne

    Roman : Raison et Sentiments

    Note : 3,5/5

     

       Alors que la famille Richardson commémore la disparition de leur père et mari, le sénateur Gregory Richardson, le scandale ne trouve pas de meilleur moment pour éclater. Il serait mort dans les bras dans sa maîtresse, et pire encore, il aurait détourné de l'argent public pendant des années !

       Ce que j'ai trouvé très interessant, c'est le choix du cadre pour la transposition, la haute société de Washington et le milieu politique. Je trouve non seulement que cela fonctionne très bien mais également que c'est un environnement assez riche pour y implanter de nombreuses intrigues. J'ai juste trouvé perturbant que les filles appellent leur mère par son prénom. Je ne savais jamais qui était qui !

       L'autre point fort du roman, c'est qu'il nous rappelle à quel point il s'agit d'un roman centré sur les femmes (il suffit de voir le titre) et des femmes fortes. C'est sûrement plus facile à constater à notre époque, où l'on comprend mieux les enjeux, qu'à celle de Jane Austen où il nous est facile de critiquer Mrs Dashwood par exemple, qui échoue à protéger Marianne de ses rêveries d'adolescente. Mais cette femme vient de perdre son mari et d'être chassée de chez elle ! Malgré ses faiblesses, elle n'en est pas moins courageuse. C'est pour cela aussi que j'aime les austeneries, jamais elles n'égaleront le talent de l'original mais elles offrent parfois des points de vue qui nous aident à mieux en saisir toutes les nuances. Ici, la mère m'a beaucoup amusée d'ailleurs, elle n'est pas aussi naïve qu'elle le laisse paraître et les filles sont bien décidées à ne pas se laisser définir par un homme, y compris leur père. Enfin, la relation entre les deux soeurs est également joliment esquissée même si c'est plutôt Wallis (Marianne) qui donne une leçon de vie à Daisy (Elinor) dans ce roman.

       Ce que j'ai moins aimé, c'est que le personnage de Daisy n'a pas la droiture de celui d'Elinor, ce qui aurait pourtant été plus qu'approprié dans ce milieu politique. Et comme, en plus, c'est certainement l'un de mes personnages préférés de Jane Austen et qu'ici l'histoire est racontée de son point de vue, c'était d'autant plus décevant. Les histoires d'amour ne sont pas vraiment passionnantes non plus alors que c'est quand même une part essentielle de l'intrigue, vous en conviendrez, et plus j'avançais dans ma lecture, plus je me détachais de Raison et Sentiments, je dois dire. Finalement, le côté politique, réussi, est un peu au détriment du reste. 

     

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  • The Man Who Loved Pride and Prejudice d'Abigail Reynolds

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    Abigail Reynolds, austenerie, Jane Austen, Jane Austen france, the man who loved pride and prejudice, Orgueil et Préjugés, darcy, réécriture moderneTitre : The Man who Loved Pride & Prejudice

    Auteur : Abigail Reynolds

    Langue : Anglais

    Roman : Orgueil et Préjugés

    Genre : Réécriture Moderne

    Note : 3/5

     

       Cassie est biologiste et passe tous ses étés à Cape Cod pour effectuer ses recherches. Son amie Erin, elle, n'oublie pas de s'amuser pour autant et, à peine quelques jours après leur arrivée, elle rencontre le gentil Scott et son taciturne ami, Calder...

       Vous les avez reconnues sans peine, nous avons là les mêmes bases qu'Orgueil et Préjugés pour commencer cette histoire. Pourtant, très vite, une énorme différence va émerger. Si dans l'original, chaque personnage a ses torts, ici le blâme revient entièrement à Cassie qui est assez odieuse, égoïste et pétrie de préjugés, à tel point qu'elle ne demande jamais à Calder ce qu'il fait dans la vie puisque selon elle, il est riche donc il ne fait rien. Si Cassie se trompe évidement lourdement sur Calder, il y a de toutes façons une dichotomie très marquée et assez dérangeante dans ce roman entre les riches et les pauvres, les Républicains et les Démocrates, les méchants et les gentils...

       Une mention spéciale d'ailleurs pour la scène de la plage où Cassie se déshabille devant Calder,   qu'elle connaît peu et n'apprécie que moyennement, pour se baigner entièrement nue et face à l'étonnement du jeune homme, sourit de ce "choc des cultures". Puis finalement, elle couche avec lui, dans l'eau, alors que leurs amis ne sont qu'à quelques mètres d'eux. Je ne sais pas exactement quelle culture c'est censé être, mais ce n'est pas vraiment la mienne non plus, désolée...

       Malgré ces bémols plus ou moins envahissants, on se laisse attraper assez facilement, on ne se refait pas, mais avant même d'avoir atteint la moitié du roman, à peu près tous les rebondissements de l'original ont déjà été épuisés et je me demande vers quoi la suite va évoluer quand la catastrophe se produit. Je vous spoile un peu mais Calder est auteur et pour se faire enfin comprendre de Cassie, il décide d'écrire leur histoire sous forme de, je vous le donne en mille, réécriture moderne d'Orgueil et Préjugés.

       Et là, les problèmes se multiplient :

    1.  Des passages entiers et très longs sont alors incorporés et j'ai franchement détesté.
    2. Abigail Reynolds vante le style de Calder, donc s'envoie des fleurs à elle-même et il n'y a pas franchement de quoi.
    3. On frôle le roman Harlequin et imaginer Darcy écrivant ce genre de livre, ça lui enlève quand même beaucoup de son charme.

       L'auteur nous aurait décrit une histoire complètement différente mais dans laquelle Calder aurait dépeint ses sentiments avec profondeur, le résultat eut été complètement différent mais ce pastiche de P&P dans le pastiche de P&P, ça manque totalement de subtilité.

       Heureusement, ce n'est qu'un mauvais moment à passer et commence alors la troisième partie du roman, de loin la plus interessante, pleine de bonnes idées et de challenges pour le couple mais du coup, on se demande vraiment pourquoi Abigail Reynolds n'a pas pris cette direction dès le départ et ça manque énormément de cohérence malheureusement. Le fil rouge est tellement inexistant que le roman pourrait se terminer à peu près n'importe quand sans que l'on voit la différence. Je garde donc une impression agréable mais confuse du résultat final.

     

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    Et sinon, by the way, juste comme ça, en passant, mon blog à dix ans. Happy Birthday to me.

  • Austen Wentworth de Brigid Coady

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    Jane Austen, Jane Austen france, Jane Austen is my wonderland, persuasion, austenerie, réécriture moderne, Austen Wentworth, Brigid CoadyTitre : Austen Wentworth

    Auteur : Brigid Coady

    Langue : Français

    Roman : Persuasion

    Genre : Réécriture Moderne

    Note : 3,5/5

     

       Austen Wentworth, c'est le nom de ce bel acteur en vogue, dont toutes les filles rêvent mais qu'Annie essaie d'éviter à tout prix depuis qu'ils se sont mutuellement brisés le coeur huit ans auparavant. Mais alors qu'elle accepte enfin le job de ses rêves en devenant productrice sur une nouvelle adaptation d'Orgueil et Préjugés, elle apprend également que l'acteur qui a été choisi pour jouer Darcy n'est nul autre que son ancien fiancé.

       J'ai trouvé la transposition dans le milieu du cinéma très pertinente. Ça fonctionne parfaitement, autant avec l'orgueil et le snobisme du père qui est ici acteur de théâtre, qu'avec le nouveau statut très convoité de Frederick/Austen. En revanche, que tout l'entourage d'Anne se retrouve subitement engagé dans la même mini-série, c'est un peu plus difficile à avaler mais on fait avec.

      Le caractère d'Anne et son évolution sont également bien traités, avec ce nouveau poste de productrice qui lui donne de l'assurance en même temps que de l'épaisseur au personnage. Cela permet en effet de découvrir ses différentes facettes car si elle cède toujours tout à sa famille tyrannique, elle n'en est pas moins une femme intelligente et compétente et je suis ravie que l'auteur n'en est pas fait une énième cruche.

       Pour le reste, sa famille est aussi révoltante que dans mon souvenir et en même temps leur côté pathétique est parfaitement préservé. J'ai aimé aussi l'apport des nouveaux personnages et la relation entre les amis d'Austen et Annie, pleine de tendresse et de soutien. 

       Mais, parce qu'il faut bien qu'il y en ait un puisque je n'ai pas mis la note maximum à ce roman, il y a d'autres petites choses qui m'ont gênées, à commencer par sa relation avec son cousin. Un numéro de séduction s'établit entre eux et il faudra attendre quasiment la fin du livre pour qu'il soit précisé que leur lien de parenté n'est que très éloigné. Beurk. Il y a également de nombreuses petites invraisemblances ou des faits qui nous sont présentés comme tels sans explication, donnant l'impression que l'auteur n'avait pas forcément envie de se creuser la tête pour trouver comment adapter tel ou tel aspect de l'oeuvre originale. Enfin, et c'est bien sûr le plus décevant, la relation entre Annie et Austen n'a pas vraiment fait battre mon coeur. Ça manque de finesse, de profondeur et d'une petite touche de magie il me semble...

       Si vous lisez en anglais, je vous conseille Persuading Annie et Persuade Me qui sont également des adaptations modernes de Persuasion et qui, pour moi, reste un cran au-dessus.

     

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  • Celia's House de D.E. Stevenson

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    Mansfield Park, d.e. stevenson, celia's house, austenerie, Jane Austen, réécriture moderneTitre : Celia's House

    Auteur : D.E. Stevenson

    Langue : Anglais

    Roman : Mansfield Park

    Genre : Réécriture située au début du XXe siècle

    Note : 4/5

     

       Parfois nos lectures nous réservent des surprises et, le moins que je puisse dire, c'est que celle-ci fut charmante. J'aime beaucoup les petites histoires pleines d'humour de D.E. Stevenson, notamment la série autour de Miss Buncle que je ne peux que vous recommander chaleureusement, et je suis plus que fan des sublimes rééditions proposées par Sourcebooks Landmark. C'est donc dans ce cadre que Celia's House a rejoint ma PAL et que j'ai fini par me plonger dedans. J'ai d'abord décelé quelques petits éléments qui m'ont fait sourire et penser à un hommage à Jane Austen, avant de devoir me rendre à l'évidence : plus de la moitié de ce livre est une réécriture de Mansfield Park.

       Reprenons depuis le début. Celia's House nous raconte la vie de Dunnian, une maison familiale, à travers plusieurs générations de Dunne. Le livre présente quatre parties différentes : le changement de propriétaires de cette maison après un héritage, l'enfance des rejetons de la famille, leur adolescence, puis leur vie d'adultes. Bien que des jalons soient habilement posés avant, ce sont les deux dernières parties seulement qui retranscrivent l'univers de Mansfield Park.

       J'ai beaucoup aimé la façon dont les éléments sont retranscrits et adaptés et je dois même dire que j'ai trouvé Mark et Deb plus sympathiques qu'Edmund et Fanny. Bien sûr, l'histoire restant peu ou prou la même, on a parfois encore envie de les secouer un peu mais leur façon d'agir est mieux amenée et plus compréhensible. Comme toujours avec D.E. Stevenson, tout est parfaitement charmant, c'est vraiment le qualificatif qui lui correspond le mieux.

       C'est donc une transposition très réussie mais qui ne concerne que la moitié du roman. Pour le reste, je dois dire qu'en commençant la lecture, je me suis d'abord fait la réflexion que c'était le roman de l'auteur que j'appréciais le moins. Ça ne veut pas dire qu'il est mauvais, loin de là, mais le fil se déroule sur une longue période et j'ai eu du mal pendant un certain temps à y trouver de l'interêt, le début faisant office essentiellement de mise en place. J'ai été conquise cependant dès l'adolescence des Dunne et il est interessant de souligner que le livre ne se termine pas là où la réécriture de Mansfield Park s'achève mais nous offre quelques chapitres supplémentaires qui font échos au début du livre et donnent du sens à l'ensemble.

       En résumé, nous avons une très jolie histoire qui nous emmène dans la campagne Écossaise et dans laquelle se cache une belle réécriture de Mansfield Park, tout cela dans une magnifique édition. Je ne vois pas ce qu'il faudrait de plus pour la faire entrer d'urgence dans la PAL de tous les anglophiles. 

     

       Et si vous voulez découvrir les autres livres de D.E. Stevenson, rendez-vous sur Books are my Wonderland.

     

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