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austenerie - Page 5

  • Jane by the Sea de Carolyn V. Murray

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    jane by the sea,vie amoureuse,jane austen,jane austen france,austenerie,vie de jane austen,tom lefroy,caroline v. murrayTitre : Jane by the Sea

    Auteur : Carolyn V. Murray

    Langue : Anglais

    Genre : Roman autour de la Vie de Jane Austen 

    Note : 3/5

     

       C'est certainement l'une des lectures qui me tentait le plus, depuis longtemps, alors que je me suis un peu lassée des austeneries. Cette couverture magnifique ne peut que donner envie de plonger dans le roman et de se retrouver à Lyme Regis, auprès de notre chère Jane Austen. On fait alors la connaissance de son amour secret, rencontré au bord de la mer, dont Cassandra aurait parlé tardivement à ses nièces...

       Ici, l'auteur nous emmène donc dans la vie de Jane Austen mais elle emprunte également beaucoup à ses oeuvres. Ses parents, par exemple, sont calqués sur les Bennet et on croise quelques autres personnages. Ce ne serait pas gênant si on ne s'éloignait pas parfois un peu trop de la personnalité de ceux qui ont réellement vécu comme Cassandra qui est ici très moralisatrice ou Jane elle-même qui est bien naïve, un qualificatif que l'on aurait quand même du mal à lui attribuer, et dont les manières sont déplorables. J'ai trouvé également l'évocation de sa rencontre avec Tom Lefroy expédiée et inutile et la transformation de Jane Austen, de chasseuse de mari en vieille fille décidée à le rester, très maladroite

       En revanche, j'ai beaucoup plus apprécié la seconde partie du roman où il se passe enfin quelque chose d'interessant, de nouveau... L'auteur prend là encore des libertés, ne respecte pas forcément les dates et les lieux, ce qui peut être un parti pris interessant mais quitte à faire ça, j'aurais vraiment aimé qu'elle ose carrément et nous offre une fin différente de celle, si triste, que l'on connaît ou que l'on soupçonne.

       Enfin, dernier bémol : je ne supporte pas que l'on écrive un texte en déclarant qu'il est de la plume de Jane Austen. Personne ne peut être à la hauteur et ici, en plus, c’est plein d’élans et d’exagérations qui ne ressemblent pas à l'auteur que nous connaissons bien.

     

    Et si vous voulez malgré tout ajouter "Jane by the Sea" à votre PAL, c'est par ici

  • None But You & For You Alone de Susan Kaye

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    none but you, for you alone, Susan Kaye, Jane Austen, persuasion, captain Wentworth, austenerie, point of view, Jane Austen francenone but you, for you alone, Susan Kaye, Jane Austen, persuasion, captain Wentworth, austenerie, point of view, Jane Austen franceTitres : None But You & For You Alone

    Auteur : Susan Kaye

    Langue : Anglais

    Roman : Persuasion

    Genre : POV (point of view)

    Note : 3,5/5

     

       Ces deux romans, qui ne se lisent pas véritablement indépendamment l'un de l'autre, raison pour laquelle je vous propose un billet commun, sont une réécriture de Persuasion du point de vue du Capitaine Wentworth. Déjà, j'adore cette idée parce que c'est mon roman favori de Jane Austen et que cela change un peu des austeneries autour d'Orgueil et Préjugés.

       Dans l'original, nous souffrons avec Anne à chaque étape du livre et donc forcément, découvrir ce côté de l'histoire et les blessures du Capitaine, ça fonctionne très bien. C'est, de plus, un roman bien écrit et qui respecte l'esprit de l'original. Puisqu'il s'agit de la même histoire, il est sûrement plus facile que dans une suite de dépeindre chaque protagoniste comme il se doit mais je dois dire qu'après avoir lu plusieurs massacres en règle, ça fait du bien.

       Malgré tout, ce n'est pas encore la perfection selon mes critères exigeants. D'abord, les deux tomes ne se justifient pas et les longueurs sont nombreuses, notamment dans les deux passages bien trop détaillés sans Anne : avant le retour du Capitaine et lorsqu'il rend visite à son frère, qui correspondent en plus au début de chaque tome. Il y a évidemment des scènes très interessantes au coeur de ces mêmes passages mais l'auteur, comme dans le reste du roman, en fait trop. Chez Jane Austen, quelques phrases, quelques actions seulement, nous permettent de cerner parfaitement ses personnages. Ici, nous avons profusions de détails sur leurs pensées, leur passé et toutes sortes d'éléments qui n'ont franchement pas grand intérêt. Mais après tout, il suffit de sauter quelques lignes de temps à autre pour rendre le tout plus léger.

       Plus gênant en revanche, l'évolution des sentiments du Capitaine ne correspond pas pour moi à ce que décrit Jane Austen. En fait, il n'y a pas véritablement d'évolution, ou seulement dans sa prise de conscience alors que dans l'original, on sent parfaitement la colère d'abord, le ressentiment, l'envie de vengeance même. Je me suis, à plusieurs reprises, fait la réflexion que ça ne collait pas. D'ailleurs, quand les mots de Jane Austen réapparaissent, c'est assez flagrant il me semble. Dans la lettre, par exemple, on sent le désespoir du Capitaine mais pas dans ce roman ou encore, le soir du concert, sa remarque à Anne est particulièrement méchante ("there is nothing worth my staying for") et une fois encore, on ne ressent rien de tout cela dans le roman de Susan Kaye. Ça manque de vigueur, de force, de profondeur et c'est particulièrement dommage pour un roman tel que Persuasion.

       Enfin, dernier point noir, et si les deux précédents sont pour moi assez secondaires et n'ont pas gâchés mon plaisir de lecture, celui-là est inexcusable. Cette fin, ce mariage pour Anne et Frederick, c'est à la fois incompréhensible et tellement loin de tout ce qui fait l'essence même de ce couple, de ces personnages et de ce roman...

     

    Et si vous voulez ajouter "None but you" à votre PAL, c'est par ici

  • Emma and Elizabeth d'Ann Mychal

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    the Watsons, suite, sequel, Jane Austen, Ann mychal, Emma and Elizabeth, Jane Austen france, austenerieTitre : Emma and Elizabeth

    Auteur : Ann Mychal

    Langue : Anglais

    Roman : The Watsons

    Genre : Suite

    Note : 3/5

     

       The Watsons est l'un des deux romans inachevés de Jane Austen. Si Sanditon a été délaissé à cause de la maladie, personne ne connait les raisons pour lesquelles celui-ci a été abandonné bien que de nombreuses théories aient été avancées. Le neveu de Jane Austen a même laissé quelques notes sur la façon dont le roman était censé se terminer. Il l'aurait su par ses cousines, qui l'auraient appris de leur tante Cassandra, à qui sa soeur Jane l'aurait dit. Vous suivez ? Toujours est-il qu'un roman inachevé, ça laisse la place à l'imagination. Il existe donc différentes fins de ce roman, écrites par différents auteurs au fil des années, et j'étais vraiment curieuse de découvrir l'une d'entre elles.

       Emma Watson a perdu sa mère très jeune. Elle a trois grandes soeurs, deux frères et un père pasteur qui peine à nourrir sa famille. Quand son oncle et sa tante, bien plus aisés, proposent d'élever Emma comme leur fille et d'en faire leur héritière, le père n'y réfléchit pas à deux fois. Malheureusement, alors qu'Emma est devenue une belle jeune fille, son oncle meurt à son tour et sa tante se remarie, mettant alors toute sa fortune dans les mains de son nouvel époux et Emma se voit obligée de rentrer chez elle et de vivre, sans un sou, avec sa famille qu'elle ne connait pas.

       Dès les premières pages, je suis un peu déçue, Ann Mychal a décidé de ne pas reprendre le fragment laissé par Jane Austen, ce qui est quand même dommage. Quand on a des mots tracé de la plume de ce grand auteur, on ne les laisse pas de côté en général. Je trouve également qu'elle change la perspective du roman en débutant son intrigue dans deux maisons où règne l'opulence quand The Watsons parle plutôt d'une famille modeste justement. Enfin, elle utilise malgré tout quelques phrases originales par-ci, par-là, au sein même de son propre texte, ce qui est pour moi une grave erreur puisque cela accentue le contraste entre les deux styles, qui est assez saisissant.

       Ensuite, je me rends compte très rapidement également qu'elle ne respecte même pas le peu d'éléments présentés par Jane Austen. Non seulement cela, mais les éléments qu'elle change ou introduit n'apportent rien, voire nuisent à la cohérence du récit. Quant à la scène de rencontre inventée entre deux des principaux protagonistes, elle est juste ridicule.

       Je sais, ça fait déjà beaucoup de points négatifs. Pourtant, c'est vraiment une lecture sympathique, une romance interessante, dans un cadre plaisant. Le problème c'est, comme souvent, d'avoir voulu y accoler le nom de Jane Austen. Ann Mychal aurait été mieux inspirée d'inventer ses propres histoires et ses propres personnages, je l'aurais jugée bien moins sévèrement. 

       J'aurais sans doute pu vous parler un peu plus longuement des aspects positifs, j'ai aimé par exemple ce qu'elle fait du neveu et de la soeur de Mr Howard, ou la ligne qu'elle a choisi de défendre, mais je suppose que c'est avant tout le côté austenien qui vous intéresse et de ce côté-là, je reste quand même mitigée. Malgré tout, je pense tenter à nouveau l'expérience et je renonce pas à trouver une fin qui me convienne tout autant que celle de Sanditon achevé par une autre dame.

     

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  • Prudence et Passion de Christine Jordis

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    raison et sentiments, Jane Austen, prudence et passion, Albin Michel, Christine Jordis, Jane Austen france, austenerieTitre : Prudence et Passion

    Auteur : Christine Jordis

    Langue : Français

    Genre : Transposition Moderne

    Roman : Raison et Sentiments

    Note : 0/5

     

       C'est la première fois de toute l'historie du blog que je mets une telle note et si vous me connaissez un peu, vous savez que ça me coûte. Quand je n'aime pas un roman, j'essaie toujours d'argumenter, pour commencer, parce que ce qui ne me plaît peut très bien plaire aux autres, et puis j'essaie de dégager des points positifs, il y en a toujours quelques uns. Pas ici. Je n'ai rien aimé, ni le fond, ni la forme, ni les idées, ni la transposition. Rien.

       Tout d'abord, la part de roman est négligeable. En entamant ma lecture, j'ai même vérifié que j'avais bien le premier chapitre sous les yeux, et non une préface. Il s'agirait plutôt d'un essai ou d'un pamphlet politique qui décortique l'actualité, et tout y passe, des gilets jaunes aux réfugiés, en passant par Polanski, pour faire bonne mesure. Les idées sont clairement orientées à droite, ce qui aurait pu ne pas me gêner en soi, s'il y avait quoi que ce soit de nouveau ou de véritablement interessant dans ce qui est dit, si la plume n'était pas si alambiquée, prétentieuse, avec en prime, toujours un petit arrière-goût de non-dits qui trouvera son apogée dans une phrase d'un racisme extrême. À partir de ce moment-là, j'ai commencé à sauter des passages entiers...

       Si j'ai continué, c'est parce que, bien sûr, j'attendais qu'il soit question de Jane Austen. Elinor (ici Éléna), qui est un de mes personnages préférés, porte ce discours, ce qui la rend évidemment assez détestable, Edmund est un homme lâche et sans intérêt et le colonel Brandon n'est qu'un vieux pervers... Pour comprendre comment on a pu en arriver là, il me faudra parcourir les toutes dernières pages de l'ouvrage, la postface, dans laquelle l'auteur nous brosse un tableau de Jane Austen et de son oeuvre qui est aux antipodes de ma propre vision. Décidément, il sera impossible de nous réconcilier. Et quand je lis sa conclusion, qui prône "un sain retrait en soi", je ne peux m'empêcher de penser qu'elle aurait peut-être dû, ici, se l'appliquer à elle-même.

       Comme j'ai du mal à rester sur une note aussi négative, je vous conseille malgré tout de vous faire une idée par vous-même si jamais vous croisez ce livre en librairie, le premier chapitre et la postface étant parfaitement représentatifs du roman dans son ensemble. 

     

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