Titre : The Man who Loved Pride & Prejudice
Auteur : Abigail Reynolds
Langue : Anglais
Roman : Orgueil et Préjugés
Genre : Réécriture Moderne
Note : 3/5
Cassie est biologiste et passe tous ses étés à Cape Cod pour effectuer ses recherches. Son amie Erin, elle, n'oublie pas de s'amuser pour autant et, à peine quelques jours après leur arrivée, elle rencontre le gentil Scott et son taciturne ami, Calder...
Vous les avez reconnues sans peine, nous avons là les mêmes bases qu'Orgueil et Préjugés pour commencer cette histoire. Pourtant, très vite, une énorme différence va émerger. Si dans l'original, chaque personnage a ses torts, ici le blâme revient entièrement à Cassie qui est assez odieuse, égoïste et pétrie de préjugés, à tel point qu'elle ne demande jamais à Calder ce qu'il fait dans la vie puisque selon elle, il est riche donc il ne fait rien. Si Cassie se trompe évidement lourdement sur Calder, il y a de toutes façons une dichotomie très marquée et assez dérangeante dans ce roman entre les riches et les pauvres, les Républicains et les Démocrates, les méchants et les gentils...
Une mention spéciale d'ailleurs pour la scène de la plage où Cassie se déshabille devant Calder, qu'elle connaît peu et n'apprécie que moyennement, pour se baigner entièrement nue et face à l'étonnement du jeune homme, sourit de ce "choc des cultures". Puis finalement, elle couche avec lui, dans l'eau, alors que leurs amis ne sont qu'à quelques mètres d'eux. Je ne sais pas exactement quelle culture c'est censé être, mais ce n'est pas vraiment la mienne non plus, désolée...
Malgré ces bémols plus ou moins envahissants, on se laisse attraper assez facilement, on ne se refait pas, mais avant même d'avoir atteint la moitié du roman, à peu près tous les rebondissements de l'original ont déjà été épuisés et je me demande vers quoi la suite va évoluer quand la catastrophe se produit. Je vous spoile un peu mais Calder est auteur et pour se faire enfin comprendre de Cassie, il décide d'écrire leur histoire sous forme de, je vous le donne en mille, réécriture moderne d'Orgueil et Préjugés.
Et là, les problèmes se multiplient :
- Des passages entiers et très longs sont alors incorporés et j'ai franchement détesté.
- Abigail Reynolds vante le style de Calder, donc s'envoie des fleurs à elle-même et il n'y a pas franchement de quoi.
- On frôle le roman Harlequin et imaginer Darcy écrivant ce genre de livre, ça lui enlève quand même beaucoup de son charme.
L'auteur nous aurait décrit une histoire complètement différente mais dans laquelle Calder aurait dépeint ses sentiments avec profondeur, le résultat eut été complètement différent mais ce pastiche de P&P dans le pastiche de P&P, ça manque totalement de subtilité.
Heureusement, ce n'est qu'un mauvais moment à passer et commence alors la troisième partie du roman, de loin la plus interessante, pleine de bonnes idées et de challenges pour le couple mais du coup, on se demande vraiment pourquoi Abigail Reynolds n'a pas pris cette direction dès le départ et ça manque énormément de cohérence malheureusement. Le fil rouge est tellement inexistant que le roman pourrait se terminer à peu près n'importe quand sans que l'on voit la différence. Je garde donc une impression agréable mais confuse du résultat final.
Et si vous voulez ajouter "The Man who Loved Pride & Prejudice" à votre PAL, c'est par ici
Et sinon, by the way, juste comme ça, en passant, mon blog à dix ans. Happy Birthday to me.