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Jane Austen is my Wonderland - Page 11

  • Les Romans Éternels, édition Cranford

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    Cranford collection, rba, les romans éternels, Jane Austen, Jane Austen france, belles éditions   Le principe : À la fin du XIXe siècle, l’éditeur britannique MacMillan publia The Cranford Series, une collection de livres magnifiquement reliés et dont les motifs de couverture furent réalisés par les plus grands illustrateurs de l'époque. La collection tire son nom du roman éponyme de Elizabeth Gaskell, publié en 1891. Aujourd'hui, RBA nous propose une édition fidèle à l’esprit de la collection originale et c'est peu dire que nous l'avons accueillie avec enthousiasme.

       Nous nous sommes extasiés, nous avons parfois un peu déchanté peut-être et sûrement pas mal craqué, non ? Et depuis quelques semaines, les romans sont réédités, une nouvelle occasion de se laisser tenter. Ça me semble donc être le moment idéal pour faire un point sur les points forts et les points faibles de cette collection. 

       Tout d'abord, séparons édition et traduction. Je rappelle donc que RBA n'est pas un éditeur. Ilcranford collection,rba,les romans éternels,jane austen,jane austen france,belles éditions vous promet une belle édition, de luxe, pour dix euros et de ce côté-là c'est plutôt réussi (même si les designs ne sont finalement pas très variés). En contrepartie, il est à peu près certain qu'ils ne paient pas de correcteurs. Résultat, les fautes et les coquilles sont nombreuses. À vous de voir à quel point cela vous dérange.

       Je dois concéder également, je l'avoue avec étonnement, que les petits livrets qui accompagnent les premiers romans sont interessants et bien faits. Quel dommage qu'il n'y ait pas eu un pour chaque ouvrage, et même que ce soit des textes séparés et non intégré au livre lui-même.

       Venons-en maintenant aux fameuses traductions. RBA n'est toujours pas un éditeur, propose des
    ouvrages à prix modéré et une traduction, ça coûte très cher. Il est donc évident que dans la majeure partie des cas, ils vont se tourner vers des traductions gratuites. Je me permets de rappeler que de "vrais" éditeurs français font de même, avec des traductions honteuses (pour en
    savoir plus, n'hésitez pas à aller lire mon article sur le sujet). Mais attention, vieille traduction gratuite ne veut pas pour autant dire mauvaise traduction et il faut donc regarder au cas par cas. cranford collection,rba,les romans éternels,jane austen,jane austen france,belles éditionsChaque livre, parmi la soixantaine que compte la collection, est différent, avec un traducteur différent et il est donc impossible de faire des généralités. Par exemple, la traduction de Jean Privat, choisie pour Orgueil et Préjugés a bonne réputation, alors que la traduction choisie pour les Quatre Filles du Docteur March change complètement la fin. Et quand j'ai dit qu'ils choisissaient de vieilles traductions dans la majeure partie des cas, c'est parce que pour Raison et Sentiments et pour Emma, par exemple, ils ont utilisé les traductions récentes de Bragelonne, pour Lady Susan, il s'agit carrément de celle de Pierre Goubert, qui n'est autre que le traducteur de la Pléiade ! Je ne vous cache pas pour autant que je regrette les choix de Félix Fénéon pour Northanger Abbey et d'Henri Villemain pour Mansfield Park même si dans les deux cas, les traductions ont été revues et corrigées.

       Voilà, maintenant que vous avez les principales données, en définitive, c'est à vous de juger et de savoir ce que vous recherchez dans ces éditions. Personnellement, je trouve qu'elles valent le coût (yep), pour autant, je vous conseille toujours de lire les livres de Jane Austen plutôt chez Folio ou le Livre de Poche.

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       Et hop, la dernière liste mise à jour (un peu différente de celle des italiens finalement).

    1. Orgueil et Préjugés - Jane Austen
    2. Les Hauts de Hurlevent - Emily Brontë
    3. Les Quatre Filles du Dr March - Louisa May Alcott
    4. Jane Eyre - Charlotte Brontë
    5. Raison et Sentiments - Jane Austen
    6. Le Temps de l'Innocence - Edith Wharton
    7. Emma - Jane Austen
    8. Madame Bovary - Gustave Flaubert  
    9. L'Abbaye de Northanger - Jane Austen
    10. Chez les Heureux du Monde - Edith Wharton
    11. Persuasion - Jane Austen
    12. Le Dr March Marie ses Filles - Louisa May Alcott
    13. La Lettre Écarlate - Nathaniel Hawthorne
    14. Le Professeur - Charlotte Brontë
    15. Anna Karénine 1 - Léon Tolstoï
    16. Anna Karénine 2 - Léon Tolstoï
    17. Mansfield Park - Jane Austen
    18. Agnès Grey - Anne Brontë
    19. Loin de la Foule Déchaînée - Thomas Hardy
    20. La Foire aux vanités 1 - William Makepeace Thackeray
    21. La Foire aux vanités 2 - William Makepeace Thackeray 
    22. Les Liaisons Dangereuses - Pierre Chordelos de Laclos 
    23. La Splendeur des Lansing - Edith Wharton
    24. Portrait de Femme 1 - Henry James
    25. Portrait de Femme 2 - Henry James
    26. Nord et Sud - Elizabeth Gaskell
    27. L'éveil - Kate Chopin
    28. La Locataire de Wildfell Hall - Anne Brönte
    29. Lady Susan. Les Watson. Sanditon - Jane Austen
    30. Villette - Charlotte Brontë
    31. À la Lumière des Étoiles - Thomas Hardy
    32. La Récompense d'une Mère - Edith Wharton
    33. Moll Flanders - Daniel Defoe
    34. Amour et Amitié - Jane Austen
    35. Middlemarch I - George Eliott
    36. Middlemarch II - George Eliott
    37. Nanon - George Sand
    38. Les Ambassadeurs - Henry Jame
    39. Cranford - Elizabeth Gaskell
    40. Oeil pour Oeil - Anthony Trollope
    41. Plein Été - Edith Wharton
    42. Indiana - George Sand
    43. Les Bostoniennes - Henry James
    44. Silas Marner - George Eliot
    45. La Coupe d'Or 1 - Henry James
    46. La Coupe d'Or 2 - Henry James
    47. Les New-Yorkaises - Edith Wharton
    48. Valentine - George Sand
    49. Nobles Dames, Nobles Amours - Thomas Hardy
    50. Pauline Lavinia - George Sand
    51. Le Moulin sur la Flosse - George Eliot
    52. Les Yeux Bleus - Thomas Hardy
    53. Le Secret de Lady Audley - Mary Elizabeth Braddon
    54. Sous le Verte Feuillée - Thomas Hardy
    55. Evelina - Frances Burney
    56. La Petite Fadette - George Sand
    57. Shirley I - Charlotte Brontë
    58. Shirley II - Charlotte Brontë
    59. La Dame aux Camélias - Alexandre Dumas fils
    60. Les Amoureux de Sylvia - Elizabeth Gaskell
    61. Effi Briest - Theodor Fontane
    62. Le Château de mes Rêves - Lucy Maud Montgomery
    63. Lady Roxana ou l'Heureuse Catin - Daniel Defoe
    64. Ruth - Elizabeth Gaskell
    65. Les Forestiers - Thomas Hardy
    66. Washington Square - Henry James
    67. Mary Barton - Elizabeth Gaskell
    68. Elle et Lui - George Sand

     

    PS/ Si vous ne trouvez pas les romans chez votre marchand de journaux, vous pouvez les commander au numéro, avec des frais de port très raisonnables, sur le site Ma Collection.

  • Mansfield Park, Adaptation de 1983

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    Mansfield Park, 1983, Jane Austen, Jane Austen france, adaptation, fanny price, Samantha bond, Nicholas Farrell, sylvestre le touzel   Les adaptations des romans de Jane Austen qui datent des années 70 et 80 sont de qualités très variables mais elles ont toutes un point commun, elles ont mal vieillies. Celle-ci ne fait malheureusement pas exception à la règle, en terme d'image bien sûr, mais surtout de son, qui est atroce et difficilement supportable sur plus de cinq heures de film.

       C'est d'autant plus dommage que d'autres aspects auraient pu en faire la meilleure adaptation de Mansfield Park que nous ayons à ce jour puisque c'est la seule mini-série, format qui permet d'explorer et de respecter bien plus fidèlement le roman. J'ai quand même été étonnée que le peu de scènes manquantes soient celles qui me paraissaient parmi les plus importantes, même si j'ai beaucoup aimé avoir presque un épisode entier sur Fanny enfant.Mansfield Park, 1983, Jane Austen, Jane Austen france, adaptation, fanny price, Samantha bond, Nicholas Farrell, sylvestre le touzel J'ai regretté également que l'on n'ait pas véritablement le temps de voir Mr Crawford tomber amoureux de Fanny et que la fin soit si rapide. Ce n'est encore pas cette fois-ci que je vais m'émerveiller de l'amour d'Edmund pour Fanny.

       Enfin, le jeu des acteurs est un autre problème. Je ne pense pas qu'ils soient tous mauvais mais il y a avait, je pense, une mode, une façon de jouer bien particulière à l'époque, assez théâtrale. C'est d'ailleurs moins frappant chez la jeune génération mais les deux tantes, par exemple, sont parfaitement ridicules. Celle qui tire le plus son épingle du jeu est Maria, qui est excellente, jouée par Samantha Bond dont la carrière confirme aujourd'hui ce talent (vous avez Mansfield Park, 1983, Jane Austen, Jane Austen france, adaptation, fanny price, Samantha bond, Nicholas Farrell, sylvestre le touzelnotamment pu la voir en Tante Rosamund dans Downton Abbey).

       Petit fait amusant : nombreux sont les acteurs que l'on retrouve dans d'autres adaptations austeniennes : Nicholas Farrell, qui joue Edmund ici, fait une apparition dans Persuasion 2007, Sylvestra Le Touzel (Fanny Price) sera Mrs Allen dans Northanger Abbey 2007 et Bernard Hepton, ici Sir Thomas, sera Mr Woodhouse dans Emma 96Enfin, last but not least, Jonny Lee Miller, qui joue Edmund dans Mansfield Park 99 et Mr Knightley dans Emma 2009, fait ici une petite apparition en jouant l'un des très jeunes frères de Fanny. Vous pouvez voir toutes les photos de ces prestations dans l'excellent article à ce sujet du site Austen Authors.

       Et pour finir, une mention spéciale à la coiffure de Yates me semblait indispensable. Je vous laisse juger par vous-même...

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    Et vous pouvez retrouver toutes mes chroniques des adaptations de Mansfield Park, par là...

  • Mercy's Embrace - So Rough a Course de Laura Hile

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    jane austen,jane austen france,austenerie,persuasion,laura hileTitre : So Rough A Course

    Auteur : Laura Hile

    Langue : Anglais

    Roman : Persuasion

    Genre : Suite centrée sur Miss Elliot

    Note : 3/5

     

       So rough a course est le premier volet de la série Mercy's Embrace. Nous y suivons Miss Elliot, Elizabeth, le soeur aînée d'Anne, après le mariage de cette dernière. Étrangement, il semblerait que l'auteur est écrit une suite de la réécriture de Susan Kaye (For you Alone et None But You) plutôt qu'une suite de Persuasion a proprement parlé. Je trouve cela assez dommage étant donné que je n'ai pas du tout aimé la fin de cette première série mais ça n'a que peu d'impact réel sur cette histoire puisque c'est Anne et le Capitaine qui sont malmenés et qu'on ne les croise que très rarement ici. En même temps, il y a une certaine logique de la part de l'auteur à avoir fait ce choix puisque Jane Austen nous indique dans les dernières pages de Persuasion qu'Elizabeth ne se mariera pas, Laura Hile ne pouvait donc pas écrire son histoire tout en respectant l'original.

       Une fois que l'on a accepté cette idée, je dois dire qu'il est étonnamment facile d'apprécier cette histoire et même son héroïne. Certes, Elizabeth est un monstre d'égoïsme mais, comme Emma avant elle, elle est essentiellement le fruit de son éducation. Et si, contrairement à elle, elle n'a aucune intention de s'améliorer, la vie va lui apprendre à revoir son jugement. L'auteur amène intelligemment les blessures qui peuvent se cacher derrière cette attitude et qui sont parfaitement plausibles compte tenu de la vie qu'elle a mené et du père qu'elle a.

       Si la psychologie des personnages est très fine dans les sentiments, il n'en est pas tout à fait de même dans leurs actes. Pas une seconde je n'ai réussi à croire à cette Elizabeth qui tout à coup décide de braver toutes les règles de la bienséance et tous les interdits de son époque pour voyager seule et séjourner sans chaperon chez des gens qu'elle ne connait pas. Malgré tout, l'amusement l'emporte et j'ai adoré l'ajout de certains personnages directement débarqués des autres romans tels que Mr Rushworth ou Caroline Bingley.

       Si ce roman s'était présenté en un seul tome, même imposant, je l'aurais poursuivi avec plaisir. Malheureusement, il s'agit de trois tomes différents, ce qui m'agace parce qu'il n'y vraiment pas de raison valable à cela, si ce n'est commerciales. Du coup, suis-je assez séduite pour commander, payer et lire deux tomes supplémentaires alors que d'autres austeneries plus tentantes et plus actuelles me tendent les bras ? Je ne crois pas...

     

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  • Sanditon 2019

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    sanditon,jane austen,jane austen france,andrew davies,theo james,rose williams   Sanditon est le dernier roman inachevé de Jane Austen, dont elle a seulement écrit 11 chapitres, tout juste le temps de planter le décor et de nous présenter les premiers personnages. Cela laisse donc beaucoup de libertés pour écrire la suite, ce que les scénaristes de cette 'adaptation' n'ont pas hésité à exploiter...

       Commençons par parler de Jane Austen, c'est tout de même pour cela que nous sommes là et sur son nom que le projet est bâti. C'est simple, pour moi, il ne reste absolument rien d'elle dans cette série. Ce qui manque particulièrement, c'est son humour et l'équilibre entre le bien et le mal, si je peux le dire ainsi. Ici, tout est sombre, tous les personnages sont soient menteurs, soient idiots, alcooliques, joueurs, incestueux et j'en passe. Connaissant Andrew Davies et ses penchants libidineux, je n'avais pas beaucoup d'attentes de toutes façons mais il a réussi à se situer encore en-dessous de celles-ci. Moi qui suis pourtant bon public, je pensais tout de même passer un bon moment alors qu'en fait, je n'ai rien aimé de ce feuilleton.sanditon,jane austen,jane austen france,andrew davies,theo james,rose williams

       Et pour moi, le noeud du problème est là. Bon, d'accord, ce n'est pas du Jane Austen, je m'y attendais et je peux parfaitement passer outre, surtout concernant Sanditon qui n'était de toutes façons qu'à peine commencé... Mais même en éliminant cette donnée du tableau, je cherche encore ce qui peut séduire dans cette série. Elle ne me fait pas rire, l'humour est absent, elle ne me met pas du baume au coeur, c'est trop sombre et aucun personnage n'est agréable. Elle ne m'émerveille pas non plus, le village de Sanditon semble être fait en carton pâte. Les seuls plans interessants sont ceux de la plage et des falaises, éblouissants, je l'admets mais bien insuffisants à compenser le reste, surtout quand même la romance ne fonctionne pas.

       Je continue ? C'est sans subtilité, caricatural, très inégal, on sent la patte de différents scénaristes qui ne devaient pas tous être d'accord entre eux, les anachronismes sont pléthores, les premiers épisodes sont vulgaires. Si, si, vulgaire. Ça vous étonne ? Peut-être l'avez-vous vu en français ? Oui, parce que je pense que les doubleurs étaient tellement choqués eux-mêmes qu'ils n'ont pas osé traduire mot pour mot le texte original... C'est dire ! C'est de la Regency Romance bas de gamme. Andrew Davies ferait mieux d'adapter Julia Quinn que Jane Austen et encore, c'est une insulte à Julia Quinn. Au moins Bridgerton est drôle, pétillant et son sanditon,jane austen,jane austen france,andrew davies,theo james,rose williamsanachronisme et ses scènes de sexes sont complètement assumées. Toute la différence est là.

      Et avec tout cela, entre deux scènes pompées aux autres romans de Jane Austen, je m'ennuie... Si ça n'avait pas été pour le chroniquer, je n'aurais pas regardé jusqu'au bout, et c'est très rare que ça m'arrive. Je pense que l'on atteint le summum du ridicule et de l'inconvenant avec l'épisode à Londres ! Finalement, seul l'avant-dernier épisode je crois, où les choses s'apaisent et s'éclaircissent un peu est agréable à regarder.

       Quant à la fin, qui a tant choqué, elle était plutôt un soulagement pour moi et le fait que la série ait finalement était renouvelée (ce qui ne lasse pas de m'étonner) sans Theo James me donne une toute petite lueur d'espoir parce que si vous trouvez que Sidney était le parfait héros austenien, par pitié, relisez Jane Austen.

     

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