Bien que ce film soit sorti depuis plus de dix ans, et que j'ai pu le visionner à plusieurs reprises, je n'avais jamais pris le temps de le chroniquer ici. Après m'être sacrifiée pour le revoir, ce sera donc maintenant chose faite.
Nous sommes dans le cas assez amusant, qui s'est développé depuis Bridget Jones, d'une adaptation non pas directement de l'oeuvre de Jane Austen mais d'une austenerie. C'est pour moi très représentatif de la popularité de notre chère Jane. J'avais bien aimé le livre qui plus est mais ma lecture remonte maintenant bien trop loin pour que je puisse m'attarder sur la réussite de son adaptation ou pas, je ne pourrai donc juger que le film en lui-même, et c'est peut-être tout aussi bien.
Pour autant que je m'en souvienne, j'ai l'impression d'avoir plus aimé ma séance que ce ne fut le cas, il y a quelques années. Jane est une jeune américaine rêveuse, romantique et grande adoratrice de Jane Austen. Après une énième déception, elle décide de claquer toutes ses économies pour se rendre en Angleterre, dans une propriété qui propose de vous plonger dans la Régence et de vous faire rencontrer Darcy.
Et qui n'a pas rêvé d'être l'héroïne d'un roman de Jane Austen...
Ce que j'ai aimé dans ce film, et qui m'avait peut-être moins plu quand j'étais plus jeune, c'est que l'accent a été mis sur la comédie plutôt que sur la romance et franchement, j'ai ri. Une grande partie de cet effet comique est assumé par Jennifer Coolidge, que j'adore, mais pas seulement. Honnêtement, tout le casting est excellent. Jane Seymour, dans un rôle que je ne me serais pas attendue à la voir tenir, Georgia King qui sautille partout comme un jeune cabri et Keri Russell et J.J. Feild qui sont les parfaits contrastes à tout ce ridicule.
Et à noter, parce que j'aime bien ce genre de petits détails, que Rupert Vansittart, qui joue le mari de Jane Seymour, n'était autre que Mr Hurst dans Pride and Prejudice 1995.
J'ai aimé aussi le soin apporté aux détails, aux décors, à la photographie. Le petit cottage est un rêve, les paysages sont magnifiques, comme les intérieurs, bien que souvent surchargés volontairement. Je pourrais passer des heures à les détailler, comme la chambre de Jane aux États-Unis d'ailleurs, envahie de goodies austeniens, coussins, poupées et autres photos grandeur nature de Colin Firth...
Pour conclure, quelques petites mots sur la romance, que j'ai trouvé mignonne et c'était déjà bien suffisant. Ce n'est pas un grand film, c'est certain, mais je trouve qu'il a bien vieilli et vous n'êtes pas à l'abri de passer un moment agréable.