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  • Jane Austen et Henry James

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       Lors de mes diverses recherches sur Jane Austen, j'étais tombé sur les éloges de certains grands auteurs comme Rudyard Kipling ou Sir Walter Scott. J'avais également noté dans ma liste Henry James, l'auteur du Tour d'Ecrou ou encore de Portrait de Femme. Pourtant, en lisant sajane austen,jane's admirers,henry james,auteurs qui aiment jane,austen,admirateurs,citations,portrait de femme,le tour d'écrou,washington square biographie sur Wikipédia, je lis qu'il n'aurait pas été flatté que l'on compare son roman Washington Square à du Jane Austen, n'appréciant pas particulièrement l'auteur lui-même. Là, je me dis que je lis sûrement plus le sentiment de celui qui a écrit l'article que d'Henry James lui-même, mais vous me connaissait, quand il s'agit de Jane, je suis parfois un peu partiale... Je vous laisse donc juger par vous-même:

       Dans une lettre écrite à son ami George Pellow, à propos d'une dissertation de ce dernier, Henry James écrit: "Votre dissertation est interessante en tant que tentative de critique scientifique de la délicieuse Jane - quoi qu'en lisant les deux ou trois premières pages, j'ai tremblé que vous n'exagériez le côté scientifique. Mais vous n'exagérez rien, vous êtes même en fait, je pense, un peu trop frileux, trop timoré. Personnellement, j'aurais plus parlé de son génie - de la vivacité extraordinaire avec laquelle elle a vu ce qu'elle a vu et de son inconsciente acuité à le mettre en forme. [...] De façon, bien sûr, infiniment moins explicite, Emma Woodhouse et Anne Elliot nous donne une aussi grande jane austen,jane's admirers,henry james,auteurs qui aiment jane,austen,admirateurs,citations,portrait de femme,le tour d'écrou,washington squareimpression de passion - cette qualité célébrée - que les héroïnes de Sand et Balzac."

       Henry James parlera encore de Jane Austen dans The Lesson of Balzac en 1905 et The New Novel en 1914.

       Bien sûr, il a aussi émis des critiques sur l'oeuvre de Jane et ses limites, personne n'est parfait, et même certaines de ses éloges sont faites à la façon masculine et condescendante de l'époque. Mais avec mon optimisme habituel, je penche quand même pour placer Henry James dans les Admirateurs de Jane Austen... Et vous?

  • P&P, les Premiers Mots...

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       Les premiers mots d'un livre sont, à n'en pas douter, toujours choisis avec grand soin par son auteur. P&P.jpgCeux d'Orgueilet Préjugés n'échappe sûrement pas à la règle et ont acquis, de fait, une renomée internationale. Ils figurent aujourd'hui parmi les débuts de romans les plus connus. Et ils ont la qualité selon moi, en plus d'être fort bien écrit évidement, de refléter immédiatement et à merveille l'esprit et l'humour de Jane:

     

       "It is a truth universally acknoledged, that a single man in possession of a good fortune, must be in want of a wife. However little known the  feelings or views of such a man may be on his first entering a neighbourhood, this truth is so well fixed in the minds of the surrounding families, that he is considered as the rightful property of some one or other of their daughters."

     

       "C'est une vérité universellement reconnue qu'un célibataire pourvu d'une belle fortune doit avoir envie de se marier, et, si peu que l'on sache de son sentiment à cet égard, lorsqu'il arrive dans une nouvelle résidence, cette idée est si bien fixée dans l'esprit de ses voisins qu'ils le considèrent sur le champs comme la propriété légitime de l'une ou l'autre de leurs filles."

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  • Jane Austen, tout simplement...

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      portrait_jane_austen_1775_181_hi.jpg Jane Austen est née le 16 décembre 1775 à Steventon, petit village au Sud-Ouest de Londres. Son père, Georges Austen, est pasteur de la paroisse. Elle sera la septième d'une famille de huit enfants.

       Elle commence son éducation à la pension de Mrs Cowley puis suivra sa soeur aînée Cassandra, qu'elle ne veut pas quitter, à la célèbre école de l'Abbaye à Reading.

       Les parents de Jane semblent faire preuve d'ouverture d'esprit en ce qui concerne l'éducation et Jane aura accès à la bibliothèque de son père dès son plus jeune âge. L'ambiance familiale est bonne et la cousine de Jane, la Comtesse de Feuillide, leur rend de fréquentes visites, ce qui donne lieu à de nombreuses représentations théatrales familiales.

       Entre 1787 et 1793, Jane rédige ses Juvenilia, des histoires courtes drôles et parodiques destinées à ses amis et à sa famille. Se sont ses débuts d'écrivain.

       En 1796, Tom Lefroy vient rendre visite à son oncle et sa tante,jane-austen1.jpg voisins et amis des Austen. S'en suivra un court flirt avec Jane, auquel mettra fin Mrs Lefroy, mais qui laissera la place à de nombreuses interprétations et notamment celle,  romantique et romancée, du film "Becoming Jane".

       C'est aussi vers cet âge-là, de 20 à 23 ans, qu'elle ébauchera certaines de ses oeuvres: Sense & Sensibility en 1795, alors appelé Elinor and Marianne, Pride and Prejudice en 1796 sous le titre de First Impressions et Northanger Abbey en 1798, intitulé Susan.

       En 1797, le fiancé de Cassandra, Thomas Fowle, meurt de la fièvre jaune aux Antilles. Comme Jane, elle ne se mariera jamais.

       En décembre 1800, George Austen décide de laisser la cure de Steventon à son fils James et d'emménager avec sa femme et ses deux filles à Bath, ce qui ne réjouit pas Jane qui n'aime pas cette ville. Il semblerait  qu'elle ait rencontré à cette époque un jeune  pasteur qui lui convenait mais qui malheureusement décède.

     jane_austen.jpg  En 1802, Harry Bigg-Wither, le frère d'amies de longue date, demande sa main à Jane. Elle accepte tout d'abord puis change d'avis le lendemain.

       Jane commence The Watsons en 1804 mais ne le finira jamais. Mme Lefroy, sa grande amie, meurt dans une chute de cheval à cette époque. Un mois plus tard, c'est son père qui décèdera.

       Même si Jane n'avait pas une grande indépendance avant cela, la disparition de son père rend la situation encore plus difficile en la laissant dépendre de la générosité de ses frères. En 1806, elles s'installent, sa mère, sa soeur et elle, avec son frère Francis à Southampton.

       Bien qu'il semble que Jane se soit beaucoup plu à Southampton, sa seule activité littéraire consistera à mettre à jour Lady Susan, rédigé une dizaine d'années plus tôt.

       En 1809, Edward Austen, un autre de ses frères, propose à sa mère et ses deux soeurs de venir vivre à Chawton, dans le Hampshire, non loin de Steventon. La maison est petite mais confortable. Ce retour dans une campagne qu'elle aime et qu'elle connaît semble avoir relancé sa production littéraire: entre 1809 et 1811, Jane retravaille Sense & Sensibility et sûrement Pride & Prejudice. En 1811, elle commence à écrire Mansfield Park.

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       La chance commence à tourner. Son frère Henri, banquier à Londres, connaît l'éditeur Egerton qui accepte de publier Sense & Sensibility à compte d'auteur. Le premier ouvrage de Jane Austen paraît enfin en novembre 1811. Le succès modeste mais présent pousse Egerton à publié Pride and Prejudice à ses frais, en janvier 1813. Le roman reçoit un très bon accueil du public ainsi que de la critique. La première édition est épuisée en moins de six mois. Mansfield Park et Emma seront publié à la suite, respectivement en 1815 et 1816. 

       Elle achèvera Persuasion un an avant de mourir mais n'aura pas la chance de le voir publié de son vivant, de même que Northanger Abbey. En 1817, elle commencera à rédiger Sanditon, mais rapidement affaiblit par la maladie, elle ne l'achèvera jamais et s'éteindra le 18 Juillet 1817.

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  • Sanditon

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       sanditoncover.jpgSanditon est le dernier roman de Jane Austen. Souffrant trop pour écrire tout au long des derniers mois de sa vie, elle ne put malheureusement pas l'achever avant sa mort. Seul onze chapitres existent, juste assez pour planter le décors:

       Les Parker ont décidé de faire de leur charmant petit village en bord de mer, la nouvelle station balnéaire à la mode et essaye de ce fait, d'y attirer autant de monde que possible. Quel n'est donc pas leur bonheur lorsque la fille aînée des Heywood, leurs toutes nouvelles connaissances, accepte leur invitation d'y séjourner pendant l'été. Charlotte est une jeune fille raisonnable, qui a grandi à la campagne dans une famille nombreuse et aimante. La société de Sanditon n'est alors pas très variée mais c'est déjà pour elle une occasion unique d'exercer ses talents d'observatrice...

       Il est vrai que onze chapitres sont bien peu de choses mais cela suffit personnellement à me mettre l'eau à la bouche. Heureusement, certains puristes diront peut-être "malheureusement", certains se sont essayés à finir ce roman.  Personnellement, j'avoue avoir pris un certain plaisir à lire Sanditon, un roman de Jane Austen achevé par une autre dame aux éditions JC Lattès (qui est la seule fin existant en français, mais pas en anglais). Alors bien sûr, on ne peut s'empêcher de se demander tout au long du livre si c'est bien là que Jane voulait en venir mais si on arrive à mettre cela de côté, je trouve que l'écriture a été réalisé avec beaucoup de justesse. Bon je confesse qu'il y a une scène que je trouve hautement ridicule et une légère incohérence selon moi, mais n'est pas Jane Austen qui veut, cela se saurait! Et si cette fin là ne vous convient pas, rien ne vous empêche d'écrire la votre.